Régis Lévesque nous fait revivre un demi-siècle de boxe

LIVRE. Le célèbre promoteur de boxe Régis Lévesque sera de passage dans sa région natale, le 26 juin prochain, pour faire la promotion de son autobiographie qui dresse les grands moments de la boxe au Québec qu’il a tenu à bout de bras pendant près de 50 ans.

Le petit gars de Sainte-Angèle-de-Laval profitera d’un événement spécial à l’hippodrome de Trois-Rivières, où les bourses seront beaucoup plus alléchantes qu’à l’habitude pour venir «promoter», comme il le dit si bien!

Tout au long de l’après-midi, le coloré personnage sera sur place pour vendre son livre 30$, l’autographier et faire un brin de jasette avec les gens qui iront à sa rencontre. Pour le moment, il est toujours en négociations pour faire entrer son livre publié aux «Éditions Tempêtes Blanches» sur les rayons de Renaud-Bray.

Retiré du monde de la boxe depuis une dizaine d’années, le célèbre promoteur a consacré sept mois à écrire ses mémoires à la main et ses idées ont été remises en ordre par le journaliste Simon Rodrigue.

L’ouvrage de 300 pages intitulé «Régis Lévesque: mes 50 ans de promotion en province» se passe en grande partie dans la région. Il raconte comment il est parti de Sainte-Angèle à 14 ans, ses premiers emplois à Trois-Rivières, à Baie-Comeau, à la Baie James, avant de revenir en Mauricie pour amorcer sa carrière de lutteur, puis de boxeur.

Sa carrière de promoteur a commencé vers 1955, alors qu’il organisait des soirées de lutte à Sainte-Angèle et dans les villages des environs. Il louait son arène de trois à quatre fois par semaine et il était déjà considéré comme une vedette locale.

Puis, en 1958, il organisait un entraînement public à Trois-Rivières, avec son grand ami d’enfance entre Gérard «Pétard» Roberge et Joey Durelle qui allait se battre pour le titre des mi-moyens au Canada.

En 1962, il n’a pas hésité à vendre sa maison qu’il s’était construite à Sainte-Angèle, pour 15 000 $, afin de financer son premier gros programme de boxe professionnelle entre Robert Cléroux et Jim Wiley dans un Colisée de Trois-Rivières rempli de plus de 5000 personnes. «ll n’y avait plus un seul billet à vendre ni assis, ni debout, une semaine avant», se souvient le promoteur.

Cette même année, il avait organisé par le combat Durelle-Schmidt, pour le titre de champions des mi-moyens du Canada, à Trois-Rivières, qu’il qualifie du combat le plus sanglant qu’il ait pu voir! Il a ensuite organisé des combats revanche à Montréal, puis à Trois-Rivières et c’est ainsi qu’a été lancé une longue carrière qui s’est échelonnée jusqu’en 2007.

Tout au long de son livre, il raconte avec son humour bien à lui plusieurs grands moments de l’histoire de la boxe au Québec. «C’est une encyclopédie et c’est déjà à la Bibliothèque nationale. J’ai l’ai lu et relu deux fois et il vaut vraiment la peine. On trouve tout ce qui s’est passé pendant toutes ces années», raconte Régis Lévesque.

Un retour?

Maintenant âgé de 81 ans et éprouvant quelques difficultés financières, Régis Lévesque n’écarte pas un retour dans le monde de la boxe, lui qui affirme avoir été boudé par la presse lors de son dernier combat impliquant Dave Hilton et Adam Green. «C’est la seule fois de ma vie que j’ai perdu de l’argent», raconte-t-il.

Son éventuel retour ne s’annonce toutefois pas une tâche facile avec la présence du Groupe Yvon Michel et d’Interbox. «Je vais avoir de la misère, parce qu’il faudrait trouver un prospect et ils sont déjà tous signés par les agences, explique-t-il. Si je n’en trouve pas, je vais simplement arrêter.»

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