Qui a gagné le débat?

POLITIQUE. Avez-vous écouté le débat entre les candidats dans Bécancour-Nicolet-Saurel présenté au Centre des arts populaires de Nicolet et diffusé à CKBN? Qu’en avez-vous pensez? Est-ce que ç’a influencé votre choix?

S’il faut se fier simplement à la performance oratoire des candidats, il faut admettre que Corina Bastiani s’est fort bien débrouillée! À peine débarquée dans la campagne, la candidate du Parti Vert du Canada a remplacé au pied levé le conservateur Yves Laberge qui s’est désisté à la dernière minute.

Celle qui a fait ses classes lors des conseils municipaux de Sorel-Tracy – qui sont télévisées et qui donnaient régulièrement lieu à des échanges animées lors de ses deux mandats comme conseillères – a été très en verve, monopolisant souvent le temps alloué aux échanges entre les candidats.

À l’image de son chef Gilles Duceppe, Louis Plamondon a aussi été très solide, lui qui a une longue expérience de ce genre d’exercice. Il a très bien défendu le bilan de ses réalisations au cours de ses trente ans de vie politique, en plus d’éclairer les autres candidats sur les rouages du Parlement canadien et le rôle d’un député fédéral.

Le candidat du NPD, Nicolas Tabah, semblait très bien préparé pour ce débat et a démontré une bonne connaissance de ses dossiers. Il a souvent insisté sur l’importance d’être au pouvoir pour faire avancer le comté, mais il a été complètement désarçonné quand on lui a demandé s’il serait un «transfuge» plutôt que d’être contraint d’être un député d’Opposition!

Claude Carpentier, du Parti libéral du Canada, a aussi répondu avec aplomb aux questions qui lui ont été adressées par les journalistes et ses adversaires. Il n’a toutefois pas su s’imposer lors des échanges entre les candidats, prenant souvent la parole alors que le temps était pratiquement écoulé et que le modérateur, Claude Bolduc, devait passer à un autre sujet.

La chaise laissée vide par le candidat des conservateurs a paru par moment. Celui-ci n’a pu défendre le bilan de son parti qui était évidemment attaqué par les autres candidats. S’il avait confirmé sa présence au départ, Yves Laberge n’a pu prendre part aux échanges puisqu’il était retenu à une assemblée de tous les candidats conviée par Stephen Harper.

Une vingtaine de questions a été lancée par le panel de journalistes composé de Jocelyn Ouellet, de CKBN, Sébastien Lacroix, du Courrier Sud, Marc Rochette, du Nouvelliste, Maude Montembeault, de Radio-Canada Mauricie, et Charel Traversy, de TVA Trois-Rivières.

Le développement régional, l’agriculture, le rôle du député et les services à la communauté étaient les thèmes retenus, mais la formule empruntée par la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur du Québec a permis aux candidats d’aborder plusieurs autres sujets.

Le débat a été très animé et est allé dans tous les sens, abordant autant le transport maritime, l’accès à Internet, la rétrocession de l’île Moras et des quais fédéraux ou le rôle du fédéral en matière de développement économique régionale.

Le débat s’est aussi enflammé sur des questions importantes telles que le transport du pétrole brut, autant par train que par bateau, et la protection de la gestion de l’offre, un enjeu crucial qui fait présentement parti des discussions du Partenariat Transpacifique.

La question de la légalisation du cannabis, une problématique dans le comté, a quant à elle semblé faire l’unanimité au sein des candidats, notamment sur la décriminalisation de la possession simple.

D’autres enjeux, dont la pérennité de la taxe d’accise sur l’essence pour financer les infrastructures, la protection du fleuve, des terres agricoles et de la qualité de l’air, le passage de l’oléoduc Énergie Est et le fameux port du niqab ont aussi animé les échanges.

 

 

Plus de détails dans votre Courrier Sud du 7 octobre. Surveillez la sortie de votre Publi Sac!