Portrait de la médecine dans Nicolet-Bécancour
Le manque de médecins de famille est ressenti dans plusieurs régions du Québec, et Nicolet-Bécancour n’y échappe pas. Bien que le système de santé de notre territoire se porte plutôt bien, il y a toujours place à amélioration.
Un document du Centre de santé et de services sociaux de Bécancour-Nicolet-Yamaska (CSSSBNY) nous apprend qu’en date du 30 novembre 2012, il a été évalué qu’environ 85 % de la population (42 421 personnes) de Bécancour–Nicolet-Yamaska était inscrite auprès d’un médecin du territoire.
Fait méconnu, les médecins de famille du territoire sont appelés à pratiquer des activités médicales particulières (AMP), outre le suivi des patients en «bureau», soit en groupe de médecine familiale (GMF), en clinique médicale privée ou à la Coopérative de solidarité de santé.
Parmi ces activités médicales particulières, notons le service d’urgence, la gériatrie, l’obstétrique, les soins à domicile et la santé mentale, pour ne nommer que ceux-là.
Ainsi, le même document indique qu’un médecin comptant moins de 15 ans de pratique doit effectuer 12 heures d’AMP par semaine. Entre 15 et 20 ans de pratique, le nombre d’heures diminue à 6 et après 20 ans de métier, le nombre d’heures est modulé en fonction de leur capacité à dispenser ce type de service et de leur type de pratique.
À défaut d’effectuer ses activités médicales particulières, le médecin de famille verra sa rémunération réduite de 30% pour toutes les activités faites en bureau.
Cette situation pourrait expliquer, du moins en partie, pourquoi plusieurs régions de la province ressentent un manque de médecins de famille.
«Beaucoup de patients n’ont pas encore de médecin de famille. Donc, pour avoir accès au système de santé, ils doivent obligatoirement passer par l’urgence, ce qui a pour effet, bien évidemment, d’engorger les urgences», déclare Guillaume Langlois, médecin de village à Sainte-Gertrude.
Recrutement
Les plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM) sont revus annuellement en fonction des écarts observés entre les effectifs en place et les besoins à combler dans chaque région. Ils tiennent compte de la mobilité des médecins déjà en exercice et du nombre attendu de nouveaux médecins.
Dépendamment de ce PREM, Bécancour–Nicolet-Yamaska a généralement une possibilité de recruter de 1 à 2 médecins par année.
Points forts
Dr Dominique Tardif, directeur des services professionnels au CSSSBNY affirme qu’un des points forts de notre région se situe dans la prise en charge de la clientèle vulnérable, notamment les personnes atteintes de maladies chroniques. «Cet aspect est excellent à la suite de l’engagement des médecins de famille du territoire. Notre territoire est reconnu pour être parmi les meilleurs à ce niveau», indique M. Tardif.
Aussi, une majorité des médecins s’impliquent dans le suivi des patients à domicile lorsque nécessaire et dans les résidences pour personnes âgées. Ceci représente également un point fort dans Bécancour-Nicolet-Yamaska.