Perchaude : le ministre n’exclut pas une réduction de la durée du moratoire

Alors que la saison de la pêche blanche approche à grands pas, il est déjà acquis que le moratoire sur la perchaude qui a été mis en place en mai 2012 sera maintenu pour un deuxième hiver consécutif.

De passage dans la région pour faire une tournée des médias, le ministre de l’Environnement Yves-François Blanchet a déclaré qu’il n’exclut pas une réduction de la durée du moratoire de cinq ans.

Ce pourrait même se faire dès l’hiver prochain si un rétablissement de l’espèce est observé. «Je n’exclus rien, mais il faut que nous ayons des données concluantes», a-t-il fait savoir.

Il y a toutefois loin de la coupe aux lèvres pour les pourvoyeurs qui ont accusé des pertes de revenus de l’ordre de 50 % à 60 % dans certains cas. Certains ont même dû mettre la clé sous la porte, tellement la perchaude était importante pour eux.

Pour le moment, toutefois, les données que possède le ministère de l’Environnement ne sont pas suffisamment concluantes pour permettre la levée du moratoire. Malgré les études réalisées cet été, le ministre souhaite que l’échantillonnage se fasse sur une période un peu plus longue pour être représentatif.

«Nous sommes présentement dans les études. Outre la mise en place d’un plan assez global, d’un programme de recherche, nous sommes en train de mesurer l’impact réel de l’abatage des cormorans pour voir s’il y a une piste de solutions», explique-t-il.

Cet oiseau, qui mange une quantité considérable de perchaudes, est l’une des causes identifiées de la baisse drastique de la population dans le lac Saint-Pierre. «Voyons voir si elle est si importante, et qu’en concentrant à court terme notre intervention sur cet aspect de l’enjeu, on ne rendait pas service aux populations de perchaudes», a-t-il déclaré.

Collaboration étroite avec les pêcheurs

Par ailleurs, le ministre Yves-François Blanchet espère qu’il y aura un rapprochement entre la Direction régionale du ministère de l’Environnement et l’association des pêcheurs.

«Il faut que les gens s’assoient à la même table, pour mieux se comprendre, parce qu’il va y avoir qu’un seul programme de recherche», soulève-t-il.