Patrimoine bâti: Nicolet devra accroître ses efforts

PATRIMOINE. La Ville de Nicolet s’est dotée d’un inventaire du patrimoine bâti afin de mieux connaître son potentiel architectural, culturel, historique et patrimonial.

Les biens à inclure dans cet outil devaient répondre à certains critères et avoir été érigés avant 1945. Chaque propriété ayant un intérêt s’est vue attribuer une fiche d’inventaire descriptive et d’évaluation patrimoniale.

En tout, 340 bâtiments, cinq chemins de croix ou calvaires, un charnier, trois grottes, cinq cimetières, 17 sculptures, plaques ou monuments, un pont et les vestiges d’un pont ont été inventoriés.

Du nombre, 34 % des biens inventoriés possèdent une valeur patrimoniale exceptionnelle, supérieure ou forte, tandis que les autres sont de moyenne à faible, en bonne partie en raison de l’altération de leur authenticité architecturale ou à une plus faible valeur d’âge.

«Un bon nombre d’édifices offrent des composantes d’architecture de grande qualité et des éléments distinctifs. Ces composantes sont l’expression des incroyables savoir-faire des artisans, entrepreneurs et architectes de Nicolet et de la région.», peut-on lire dans le rapport synthèse de l’entreprise Bergeron, Gagnon inc.

«Le patrimoine nicolétain, c’est aussi un important patrimoine religieux, conventuel et public qui marque le paysage du centre-ville, tout en ayant structuré son développement. En fait, l’histoire de la ville de Nicolet, siège d’un diocèse, est intimement liée à l’implantation de plusieurs communautés religieuses, la présence de la cathédrale et celle des édifices diocésains.»,ajoute l’entreprise spécialisée dans le domaine.

Celle-ci recommande à la Ville de Nicolet d’accroître ses efforts pour la préservation du patrimoine bâti, puisque seulement deux bâtiments qui font l’objet d’une protection à titre d’immeuble patrimonial classé par le gouvernement du Québec, soit le séminaire de Nicolet et la maison Rodolphe-Duguay. Un seul édifice a été cité immeuble patrimonial par la Ville (ancien palais de justice) et aucun ensemble n’est cité site du patrimoine.

La firme recommande aussi d’adopter des mesures de sensibilisation et d’aide technique à l’intention des propriétaires, ainsi que la mise en place de programmes d’aide financière, l’attribution de statuts juridiques de protection et l’adoption de règlements de PIIA de manière à protéger les bâtiments et secteurs les plus significatifs sur le plan de l’ancienneté, de l’authenticité architecturale et du caractère identitaire.

Cet exercice a été réalisé dans le cadre de son Entente de développement culturel avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec et la MRC de Nicolet-Yamaska.

 

Sébastien Lacroix sur Twitter (@Sebas_Lacroix)