«Nous avions plusieurs plaintes de gens de son comté»

POLITIQUE. Le whip en chef de la Coalition Avenir Québec est revenu sur les circonstances entourant la décision de la députée Sylvie Roy de claquer la porte du caucus et de siéger comme indépendante.

Donald Martel raconte que l’ancienne députée de Lotbinière, qui représente maintenant le comté d’Arthabaska a été rencontré en début de semaine pour remettre les pendules à l’heure, et que quelques jours plus tard elle annonçait son coup d’éclat.

«Nous l’avons rencontré parce que nous avions beaucoup de griefs la concernant. Que ce soit auprès des médias, de ses collègues de bureau, des leaders de la communauté de son comté, elle manquait souvent à ses engagements, précise-t-il.

Lors de cette rencontre, Donald Martel estime que la CAQ a été très «correcte» et l’avoir traité de «façon humaine». «Ce n’était pas de la discipline, mais on lui demandait d’améliorer son assiduité parce que nous avions plusieurs plaintes de gens de son comté qui passaient par le bureau du whip».

La porte n’est pas fermée

Le whip en chef a pris le blâme concernant la présence en Chambre, alors que Sylvie Roy estime que la CAQ est trop exigeante à cet égard. «Je l’assume, mais c’est notre travail et ce pour quoi nous sommes payés et que nous avons des budgets pour notre bureau de comté», rappelle-t-il.

«Il reste les lundis, vendredis, samedis et dimanches pour être dans son comté. Je suis l’un des députés qui est le plus souvent à Québec et je ne crois pas que les gens de mon comté peuvent se plaindre que je ne suis pas présent».

Toutefois, Donald Martel s’explique mal comment Sylvie Roy a pu se sentir brimer au sein de la formation. Il estime que loin de lui enlever des responsabilités, la formation lui en a donné d’importantes.

«Elle était porte-parole en matière des Ressources naturelles et de l’énergie. Elle est intervenue sur des dossiers comme Hydro-Québec, les relations internationales, l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle ne pouvait pas non plus se plaindre de son temps de question en Chambre», souligne-t-il.

«On a tout fait pour qu’elle fasse état de son talent, parce que quand on a un joueur étoile comme Sylvie Roy, on ne va pas la brimer. Parce qu’on a tout intérêt à la mettre en évidence, mais il faut que ce soit dans la mesure où il y a une collaboration», souligne le député de Nicolet-Bécancour.

Même s’il reconnaît que la députée d’Arthabaska a été «très dure» envers la CAQ en quittant le caucus de façon aussi cavalière, Donald Martel indique que «la porte n’est pas fermée» si jamais elle change d’idée.

«Je crois qu’elle a pris la mauvaise décision pour elle, mais nous n’avons pas perdu confiance en Sylvie Roy. Peut-être qu’un jour, elle reconnaîtra qu’on a jamais voulu lui nuire», assure Donald Martel.

Aussi à lire: Sylvie Roy explique son départ de la CAQ

 

Sébastien Lacroix sur Twitter: @Sebas_Lacroix