«Nous avions la même approche» -Jean Roy
Le décès de l’humoriste Serge Grenier a rappelé de bons souvenirs à Jean Roy des Foubrac.
L’humoriste, qui réside à Pierreville depuis plus d’une vingtaine d’années, dit même s’être inspiré du co-fondateur des Cyniques.
Les Foubrac sont bien entendu connus pour leurs nombreux numéros de pompes à bicycles, mais ils ont aussi fait des monologues mémorables comme «Le Magicien écoeuré» ou encore «L’évesque» au sermon commandité.
«Même si nous avions un style qui était très différent, nous avions la même approche», estime Jean Roy. Je le trouvais très drôle. Il arrivait toujours avec des phrases ridicules et des mots d’esprit qui étaient très songés».
«On ne peut pas le comparer à Yvon Deschamps, mais son humour était aussi politique, estime le Foubrac. Ce n’était pas juste des blagues. Il faisait de la politique, mais ce n’était pas que ça. Il réussissait à faire en sorte que se soit simplement très drôle».
La dernière fois que Jean Roy avait croisé Serge Grenier, c’était l’été dernier dans le cadre du gala des vedettes animé par Éric Salvail. «Son numéro était juste avant le mien, alors on avait eu l’occasion de se parler», raconte-t-il.
«On se parlait de temps en temps, comme ça, quand on se rencontrait dans des studios. Il trouvait Les Foubrac extraordinaires, souligne-t-il. Une fois, il était venu bénévolement à un lancement à Drummondville. On l’avait présenté en trois ou quatre langues et il s’était mis à parler ces trois ou quatre langues qui étaient fictives. On avait bien ris»
En réflexion
Actuellement, Jean Roy est en période de réflexion en ce qui concerne la suite de sa carrière après que son compagnon des trente dernières années, Yvon Tourigny, ait décidé de s’arrêter.
«J’ai des idées. Ce n’est pas ça qui manque, assure-t-il. Il y en a plein de gens qui me disent que je devrais me partir en solo, mais moi ce que j’aime ce sont les interactions. Je me dis aussi qu’il y en a plein des humoristes en solo, moi je suis un gars de duo».
«J’ai fait quelques spectacles tout seul. Je faisais des interactions avec le public. Les gens trouvaient ça très drôle», raconte l’humoriste.
«Il y a plein de gens qui veulent travailler avec moi. J’ai des contacts dans des cabarets de partout dans le monde, continue-t-il. C’est que je ne veux pas avoir n’importe qui. On ne sait pas, peut-être que je vais en trouver un aussi fou que moi».
«Il y a peut-être une fille avec qui je m’entends bien, admet Jean Roy. Ce ne serait pas pareil parce que c’est pensé en fonction que ce soit deux gars».