NON à l’intimidation dans les autobus

Tous les transporteurs de la commission scolaire La Riveraine appuient un projet visant à contrer l’intimidation en milieu scolaire.

En collaboration avec l’Association du transport écolier du Québec (ATEQ), les chauffeurs d’autobus seront sensibilisés pour reconnaître les situations d’intimidation, les façons de les résoudre ou de les dénoncer à la direction de l’école.

«L’intimidation à l’école, ça se fait rarement en classe et devant les professeurs, explique Johanne Doucet agente pivot du plan d’action pour prévenir et traiter la violence à l’école, à La Riveraine. Ça se fait souvent dans les casiers, dans les vestiaires, dans l’autobus ou à l’embarquement. C’est ce que les élèves nous ont dit quand nous avons dressé le portrait de la situation».

Pour les intervenants, le fait d’impliquer les transporteurs dans la lutte à l’intimidation peut faire une différence importante. «Les intimidateurs peuvent arrêter d’intimider à l’école parce qu’ils sont encadrés, mais continuer de le faire dans l’autobus parce qu’ils ne le sont pas. En les encadrant là aussi, ça deviendra plus difficile pour eux», estime le directeur général de La Riveraine, Jean-René Dubois.

«Plus on agit rapidement pour contrer le phénomène, plus on diminue les impacts qui peuvent être très dommageables pour la victime, mentionne Johanne Doucet. Selon les données que nous avons, une situation d’intimidation prend fin dans deux tiers des cas où il y a une intervention qui est faite».

«Il faut aussi faire la différence avec un conflit, ajoute-t-elle. Ce n’est pas la même chose que de l’intimidation, parce que dans ce cas, ce sont deux personnes qui ont un différend. De l’intimidation, c’est quand il y a un rapport de force entre une personne et une autre».

«L’intimidation c’est un problème de société. Ça prend toute sorte de formes, ajoute Jean-René Dubois. C’est important que tous les partenaires travaillent ensemble, que ce soit les parents, le personnel de l’école et les transporteurs».

Des bracelets pour appuyer la cause

La campagne lancée par l’ATEQ pour contrer l’intimidation en milieu scolaire consiste à vendre des bracelets sur lesquels il est inscrit : «NON à l’intimidation». L’objectif est d’amasser des fonds pour sa Fondation afin de financer des projets qui seront soumis par les écoles pour vaincre l’intimidation.

Les bracelets au coût de 2$ l’unité sont en vente auprès des transporteurs scolaires de la région. «Les transporteurs et leurs conducteurs portent déjà le bracelet, mentionne le porte-parole de l’ATEQ, Martin Désilets. On espère que le message va passer et que les écoles vont emboîter le pas. Il y a déjà des élèves qui le portent. C’est merveilleux de voir ça».

Pour le moment, il n’y a toujours pas de projets spécifiques qui ont été soumis par les écoles de La Riveraine. «Ça peut prendre toute sorte de formes. Par exemple, ça peut être un projet de parc-école pour amuser et occuper les enfants pendant qu’ils attendent l’autobus, explique Jean-René Dubois. «Ça peut aussi être une école qui veut se doter d’une charte contre l’intimidation», renchérit Johanne Doucet.