Mourir dans la dignité : «Ottawa doit s’engager à respecter le choix du Québec»

POLITIQUE. Louis Plamondon s’inquiète de la réaction du gouvernement conservateur et l’ambiguïté du NPD et du Parti libéral sur le Projet de loi concernant les soins de fin de vie afin, un enjeu qui fait consensus auprès de tous les partis à l’Assemblée nationale.

«Plutôt que de s’engager à respecter ce choix de société et le projet de loi de l’Assemblée nationale, ils semblent tous laisser entendre que le gouvernement fédéral, à l’aide du Code criminel, pourrait s’opposer à ce que le Québec offre aux personnes souffrantes en fin de vie, le droit de mourir dans la dignité » a déclaré le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon.

« Questionné à plusieurs reprises par le Bloc Québécois à la Chambre des communes, jamais le ministre de la Justice n’a voulu reconnaître que Québec a le pouvoir d’adopter de telles mesures. Jamais il n’a convenu que c’est au gouvernement du Québec, à ses citoyennes et ses citoyens, que revient la tâche de définir les soins de santé qui sont offerts à la population. Le gouvernement fédéral ne semble y voir qu’un enjeu, celui du droit criminel, alors qu’il s’agit ici, sans l’ombre d’un doute, d’une question médicale.

Le député estime que le travail réalisé par la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité et le sérieux de l’étude parlementaire qui a suivi sont pourtant le gage d’un projet de loi bien conçu.

«À l’Assemblée nationale, les partis politiques ont mis de côté les questions partisanes et ont fait progresser un projet de loi qui répond aux attentes de la population et aux plus hauts standards éthiques. » a poursuivi Louis Plamondon.

Le député estime qu’il est temps que les partis fédéralistes à la Chambre des communes s’engagent une fois pour toutes à ne pas contester et à reconnaître et respecter le Projet de loi concernant les soins de fin de vie.

«Dès la semaine prochaine, le Bloc Québécois entend déposer un projet de loi qui aura pour effet de donner les coudées franches au Québec et qui permettra aux partis conservateur, libéral et néodémocrate de donner suite à leur promesse de reconnaître la spécificité et les choix de la nation québécoise » a conclu Louis Plamondon.