Mort de Pierrick Houle: l’enquête préliminaire de Guy Richard se poursuivra le 21 janvier

(Jean-Pierre Boisvert) — L’enquête préliminaire de Guy Richard, accusé d’avoir causé la mort de Pierrik Houle à Sainte-Perpétue, s’est poursuivie aujourd’hui pour une deuxième journée consécutive au palais de justice de Drummondville et devra se prolonger le 21 janvier pour l’audition de deux autres témoins.

Depuis hier, la juge Marie-Josée Ménard, de la Cour du Québec, a entendu différents témoignages, dont ceux des employés du bar Le Rebel, à Sainte-Perpétue, situé non loin du lieu de l’accident, et ceux de policiers, incluant un reconstitutionniste de la Sûreté du Québec qui a analysé la scène au soir du 21 décembre 2012.

«L’enquête préliminaire ne se terminera pas aujourd’hui», a confié l’avocat de la défense Me Jasmin Laperle durant une pause. «Il y aura au moins deux autres témoignages à entendre». En tout, une douzaine de témoins auront prêté serment dans cette affaire.

Âge de 42 ans et originaire de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Guy Richard est accusé de conduite avec les capacités affaiblies causant la mort et de délit de fuite mortel. Pierrik Houle, étudiant en techniques policières, faisait son jogging sur la rue Principale à Sainte-Perpétue, quand il a été frappé vers 20 heures par un véhicule sans qu’on lui porte secours jusqu’au moment où un ami de la famille découvre son corps trois heures plus tard. Il appert que l’accusé soit revenu sur les lieux de l’accident avec une autre voiture, ce qui ne serait pas passé inaperçu aux yeux de quelques témoins. De là son arrestation. Pierrik est le frère du cycliste international Hugo Houle.

L’enquête préliminaire est frappée d’une ordonnance de non-publication, une procédure qui interdit aux médias de faire état de la preuve présentée devant la Cour. Cette ordonnance, qui vise à garder confidentielle la preuve au cas où un procès avec jury soit déclenchée, rendant nécessaire l’engagement d’un jury impartial, a été demandée conjointement par Me Vicky Smith, procureure de la poursuite, et par Me Laperle.

Guy Richard doit toujours respecter des conditions imposées lors de sa libération le 4 janvier 2013, après avoir passé la période des Fêtes en prison. Parmi ces conditions, il y a celles de ne pas conduire, de respecter un couvre-feu de 21 heures à 7 heures et de ne pas consommer d’alcool. De plus, l’accusé a dû déposer un montant de 1000 $ et s’engager pour une somme supplémentaire de 10 000 $.

En acceptant de remettre l’accusé en liberté, la juge Ménard s’était adressée à lui en ces termes: «Vous faites face à des accusations graves, pour lesquelles la société n’a plus de tolérance et qui peuvent mener à l’emprisonnement à perpétuité. Toutefois, je dois tenir compte que vous n’avez pas d’antécédent judiciaire, que vous travaillez, et que vous ne représentez pas un danger pour la communauté. Je vous fais confiance», avait-elle affirmé.