Moratoire sur la perchaude : «C’est pire sur la Rive-Sud»

Le moratoire de cinq ans sur la pêche à la perchaude touche de plein fouet les pourvoyeurs, au point au certains craignent pour leur avenir.

C’est le cas de la pourvoirie Paulhus, à Notre-Dame-de-Pierreville, qui a songé à ne pas ouvrir cet hiver. Au mois de février, les pourvoyeurs devraient prendre une décision à savoir s’ils poursuivent ou non l’aventure.

« On va voir ce que ça va donner, mais on s’attend à une baisse de clientèle d’au moins 25 à 30 %. On veut bien continuer, mais on ne veut pas « manger de l’argent » non plus », indique l’un des deux propriétaires, Mario Paulhus, qui a aménagé une patinoire pour attirer les familles.

Étant donné qu’il est situé dans une baie, le site de Notre-Dame-de-Pierreville était parfait pour prendre de la perchaude, puisqu’il qui permettait la pêche dans moins de deux pieds d’eau. Pour prendre du doré et du brochet, les pêcheurs doivent maintenant aller plus au large.

« Il faut faire au moins 2 000 ou 3 000 pieds pour avoir entre 4 ou 5 pieds d’eau. Ça complique les choses, parce qu’il faut que la glace soit plus épaisse », explique Mario Paulhus, qui a dû aménager un chemin à ses frais. « Avant ça, on ne se rendait même pas là. On laissait les pêcheurs y aller par leur propre moyen ».

« Dans un sens, c’est pire que sur la Rive-Nord, estime Mario Paulhus. Parce qu’eux autres, ils sont déjà au raz le fleuve. Juste sur le bord, ils ont les niveaux d’eau qu’il faut pour pêcher les autres espèces ».