Mission accomplie pour Josée Simard

EXPLOIT. Du 12 au 21 mai, Josée Simard, de Sainte-Angèle-de-Laval, a relevé tout un défi alors qu’elle a couru sur la Grande Muraille de Chine, au profit du Centre de prévention suicide Les Deux Rives. «Ç’a été la plus belle expérience de ma vie!», s’est-elle exclamée, à son retour.

Celle qui participait en se disant qu’elle allait faire de son mieux a finalement terminé au 12e rang sur un total de 37 coureurs. Chez les femmes, elle s’est classée 4e sur 18. Avant de partir, elle était surtout inquiète par rapport à sa condition physique, mais son côté compétitif a pris le dessus, dit-elle.

Cette aventure l’a forcée à se dépasser et affronter ses peurs. La coureuse explique que les parcours ne se faisaient pas tous sur une portion neuve de la Muraille. «Parfois, on était sur la vieille route et d’autres fois, on se retrouvait à courir certains passages en forêt, avec des feuilles, des branches et des serpents. Il fallait vraiment regarder de près ce qu’on faisait. Les parcours étaient parfois de vrais labyrinthes», soutient Josée Simard.

Les trajets menaient quelques fois les participants dans des endroits très étroits et la Bécancouroise avoue avoir eu peur de se perdre à quelques reprises et ne pas suivre le bon chemin. «Disons que j’ai vécu quelques insécurités, mais l’adrénaline prend toujours le dessus! C’est vraiment du dépassement de soi; c’est quasiment une question de survie!»

D’autre part, la participante admet avoir sous-estimé les descentes. «Je m’étais davantage pratiquée à faire des montées. Mais là-bas, il y avait aussi beaucoup de descentes», explique celle qui a réalisé une bonne partie de son entraînement aux Passerelles, à Nicolet. Elle ajoute aussi que son entraîneur lui avait établi un plan d’entraînement qui contenait beaucoup de musculation, en plus des courses.

Rappelons que le défi, chapeauté par l’organisme Courir pour la vie, comportait 4 étapes de 15 à 20 km chacune, exclusivement sur la Grande Muraille. L’aventure totalisait 70 km, qui pouvaient être parcourus à la course ou à la marche.

Malgré tout, de toute cette expérience, c’est du côté humain et de l’esprit de camaraderie que Josée Simard se souviendra. «À la fin, pour la dernière course, tout le monde s’est attendu pour qu’on finisse tous ensemble, se remémore-t-elle. Les organisateurs, qui sont à la tête de l’événement depuis 17 ans, ont dit qu’ils n’avaient jamais vu cela. On a vraiment mis la compétition de côté pour cette dernière étape. C’était vraiment beau à voir.»

Courir à la mémoire de…

Pendant l’aventure, lorsqu’elle vivait des moments difficiles, Josée Simard se disait qu’elle ne pouvait pas lâcher, puisqu’elle courait pour quelqu’un. En effet, chaque jour, elle écrivait sur sa peau le nom d’une personne qu’elle connaît qui s’est enlevé la vie, que ce soit un membre de sa famille, des amis, etc. «Je me disais que je courais pour cette personne-là et ça me motivait à ne pas abandonner. L’engagement, c’est fort!»

La dernière journée, elle a couru pour elle-même.

Il faut dire que des moments plus difficiles, il y en a eu quelques-uns. La Bécancouroise fait notamment état de l’air et l’atmosphère qui ne sont pas comparables au Québec. Elle mentionne que c’est une adaptation pour le corps et qu’elle portait une veste d’hydratation pour atténuer les impacts.

De plus, heureusement qu’elle portait des gants de vélo, car elle est tombée sur une branche et aurait pu se blesser gravement. Josée Simard s’est aussi foulé la cheville, mais ça n’a pas eu de graves conséquences puisqu’elle avait des bas de compression. En somme, elle assure n’avoir pratiquement pas eu mal aux jambes.

À ceux qui auraient envie de relever un défi du même genre, Josée Simard leur recommande de le faire pour une cause. «C’est tellement gratifiant!»

Objectif financier atteint

Le but de l’aventure était d’effectuer une levée de fonds pour la prévention du suicide, appuyée par l’accomplissement d’un défi hors de l’ordinaire. L’objectif financier à atteindre pour les participants était de 3 000$, et jusqu’à maintenant, Josée Simard a recueilli environ 3 700$. La date limite pour faire un don est fixée au 21 juin.