Miracle sur glace… ou presque

Les Amigos Jr ont bien failli causer tout un émoi lors de la finale du championnat canadien de ballon sur glace, alors qu’elles se sont inclinées par la marque de 3 à 2.

Juste le fait de s’être rendue-là était déjà tout un exploit. Même que selon, Claudette Bergeron qui entraîne l’équipe qu’elle a mise sur pied il y a quelques années, ça «tenait du miracle».

Un «miracle» d’abord parce que l’équipe a dû puiser au plus profond d’elle-même en remportant deux victoires en surtemps. «Nous avons disputé deux supplémentaires et demi en demi-finale. Les filles étaient épuisées», raconte Claudette Bergeron.

L’exploit est d’autant plus remarquable parce que la victoire en demi-finale a été arrachée aux mains des Ontariennes, tout comme la défaite par la marge d’un seul but. «D’être en mesure de rivaliser contre ces équipes-là, ça relevait du miracle», insiste-t-elle.

C’est que dans cette province, le sport y est beaucoup plus développé. «Juste un exemple, quand nous devons nous qualifier pour représenter le Québec, il y a deux ou trois équipes, alors qu’il y en a neuf ou dix en Ontario, indique l’entraîneuse.

«En Ontario, ils commencent à jouer dès leur jeune âge et c’est très bien structuré. Ils sont habitués de jouer «contact», mais pas nous», explique-t-elle.

Le fait que les filles proviennent de Bécancour, Saint-Léonard-d’Aston, et même quelques-unes de Notre-Dame-du-Lac, de Cabano et des Hautes-Laurentides a aussi complexifié le travail de préparation, alors que les Ontariennes s’entraînent ensemble tout au long de la saison.

La fin des Amigos Jr?

Comme la plupart des filles qui évoluaient au sein de l’équipe ne seront plus d’âge Junior l’an prochain, les Amigos passeront dans la catégorie «Intermédiare» ou senior.

Ce pourrait signifier le chant du cygne pour cette équipe qui a raflé plusieurs honneurs au cours des dernières années, en raison d’un manque de relève. Seule lueur d’espoir, une équipe pourrait être mise sur pied l’an prochain à Daveluyville.

«C’est de plus en plus difficile de recruter, parce que c’est un sport qui n’est pas pratiqué beaucoup. C’est pourtant accessible parce que l’équipement est beaucoup moins cher qu’au hockey», fait valoir Claudette Bergeron, qui songe à passer le flambeau.

Au tableau d’honneur

– Chloé Perrault, joueuse la plus utile à son équipe (MVP)

– Première équipe d’étoiles : Chloé Prerrault, Rosemarie Michaud et Norma Ottereyes

– Claudette Bergeron, entraineuse par excellence de l’année.