MGV: Martel veut des évaluations réalistes

POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour Donald Martel est ouvert au développement d’un monorail à grande vitesse, mais il croit qu’il faut demeurer prudent avant de lancer le Québec dans cette aventure.

On se souviendra que le projet avait été l’une des options présentées en commission parlementaire sur le déclassement de la centrale nucléaire et le gouvernement péquiste de l’époque y avait manifesté un grand intérêt.

Bécancour et Trois-Rivières étaient présentés comme des endroits où l’on pourrait établir un centre d’expertise pour cette nouvelle technologie québécoise qui se base sur le principe du moteur-roue élaboré dans les années 1990.

Les premiers cinq kilomètres pour faire l’essai de la technologie pourraient d’ailleurs être construits dans le parc industriel et portuaire de Bécancour qui appartient au gouvernement du Québec.

Selon ce que rapportait Le Devoir à l’époque, le projet de monorail était une façon de relancer l’économie de la région à la suite de la fermeture de la centrale.

Depuis, le projet a été relégué peu à peu aux oubliettes, alors que les libéraux ne semblent pas avoir démontré une quelconque ouverture, mais un groupe de citoyens continuent leurs démarches pour qu’il se concrétise.

Ils ont mis sur pied une coopérative de solidarité dédiée à la construction du monorail qui permet aux Québécois de devenir membres à vie de l’entreprise pour 20$ afin de participer à relier les principales villes du Québec.

La nouvelle organisation souhaite trouver le financement nécessaire à la poursuite des études et à sa réalisation. Selon ce que rapportait Métro, une somme de 250 millions $ est à prévoir pour la recherche qui prendrait de 3 à 5 ans pour peaufiner et éprouver la technologie au climat québécois.

Un montant oscillant entre 9 millions $ et 12 millions $ devrait être budgété pour chaque kilomètre et la première ligne entre Montréal et Québec serait évalué à environ 3 milliards $

Les navettes pourraient accueillir jusqu’à 70 passagers et se déplaceraient à 250 km/h, diminuant considérablement les déplacements. Le trajet Montréal-Québec serait alors réduit à une heure.

Un défi technologique

Si plusieurs sont enthousiastes quant à ce projet novateur, le député Donald Martel croit que les initiateurs du projet doivent présenter les évaluations les plus réalistes compte tenu du défi technologique qu’il présente.

S’il ne s’oppose pas aux démarches et qu’il encourage l’initiative citoyenne, Donald Martel croit que les promoteurs doivent donner de bonnes assurances que le Québec n’est pas en train d’investir temps, énergie et argent dans une aventure irréaliste.

Par ailleurs, il estime qu’il n’est pas le temps de se lancer dans un débat à savoir s’il passera sur la Rive-Sud ou la Rive-Nord, comme ç’avait été le cas avec le train rapide entre Québec et Windsor.

À terme, le projet de monorail Trens Québec souhaite relier les villes de Gatineau, Montréal, Trois-Rivières, Québec, Saguenay, Rivière-du-Loup, Saint-Georges, ainsi que Drummondville et Sherbrooke. La Rive-Sud ne serait pas en reste, puisque la modélisation du projet indique un lien entre Trois-Rivières et le tracé sud.