Marianne Mathis veut relancer le débat sur la centrale nucléaire Gentilly-2

La candidate de Québec Solidaire dans Nicolet-Yamaska, Marianne Mathis, tenait une dernière conférence de presse, jeudi dernier, afin d’inviter le premier ministre Jean Charest à rendre publiques les études réalisées sur les impacts du nucléaire sur la sécurité publique et civile.

Entourée de Laure Waridel, écosociologue et cofondatrice d’Équiterre, de Michel A. Duguay, astrophysicien à l’Université Laval, et de Marcel Jetté, des Travailleurs accidentés du nucléaire, elle a estimé que la présente campagne électorale avait passé outre plusieurs dossiers importants, dont celui de la réfection de Gentilly-2. «La décision d’aller de l’avant dans ce projet fait abstraction de toute démocratie et de tout réalisme. Elle a probablement été encouragée par un puissant lobby du nucléaire, négligeant ainsi la sécurité des citoyens par rapport aux émissions radioactives et à l’entreposage des déchets nucléaires», croit Mme Mathis.

Elle ajoute que les autorités nient tout impact sur la population environnante. «Pourtant, dit-elle, lorsqu’on prend le temps d’en discuter avec les gens qui vivent aux alentours, on comprend que ces impacts existent, mais qu’ils sont cachés.»

Laure Waridel abonde en ce sens: «Une lettre rédigée par 35 médecins faisait récemment état des risques pour la santé de la pollution diffuse et des émissions de particules radioactives qui sont envoyées dans l’environnement, qui sont présentes dans l’air qu’on respire, dans l’eau qu’on boit et dans la nourriture qu’on mange. On est en droit de se demander ce qu’il advient du lait et des légumes qu’on produit dans la région. On dit qu’Hydro-Québec fait des analyses, mais est-ce qu’après ces analyses, ces produits sont envoyés dans les marchés publics? Est-ce que des femmes enceintes les consomment avec les risques qu’ils représentent?»

Marianne Mathis estime qu’il faut appuyer le développement de la production d’énergies alternatives dans le Parc industriel de Bécancour. En ce sens, elle appuie ouvertement l’initiative du candidat du Parti Québécois, Jean-Martin Aussant, qui veut maximiser le rôle de l’industrie du silicium et doter la région d’une expertise en panneaux solaires (cellules photovoltaïques).