L’usine d’Olin redémarrera au cours des prochains mois

BÉCANCOUR. Olin a bel et bien l’intention de repartir l’une des deux usines de Bécancour qui est en arrêt de production depuis l’explosion survenue dans un condenseur de chlore, en juin dernier.

Si le chiffre de 50 millions $ a circulé dans les médias, la compagnie ne connaît toujours pas le montant nécessaire aux travaux de reconstruction, mais il est déjà clair que les coûts atteindront des millions $.

L’entreprise recueille actuellement des soumissions en vue de reconstruire les nombreux systèmes nécessaires à la relance de l’usine numéro 1. «Je ne peux pas donner d’ordre de grandeur à savoir si ce sera 10, 15 ou 20 millions$, ou plus», a souligné le directeur régional des opérations canadiennes d’Olin, Pierre Ducharme.

Celui-ci ne comprend pas pourquoi la question de la fermeture a pu être évoquée depuis les incidents. «Ce sera arrêté pour encore quelques mois, mais l’usine repartira au cours des prochains mois, possiblement cet automne», a-t-il indiqué, ajoutant qu’un investissement de 1,25 million $ a déjà été fait afin de relancer la production d’acide chloridrique.

Aucun des employés qui étaient à l’embauche d’Olin le 25 juin, n’a d’ailleurs perdu son emploi. Ils ont simplement été réaffectés à d’autres départements pour sécuriser les installations et nettoyer les équipements.

Par ailleurs, Olin n’est pas en mesure de chiffrer les pertes occasionnées par la fermeture de son usine BEC-1, qui sert à produire de la matière première. «Nous avons des protections financières pour minimiser les pertes et la demi-douzaine d’usines d’Olin en Amérique du Nord s’est assurée de compenser pour la perte de production occasionnée à Bécancour», a souligné M. Ducharme.

La deuxième usine a quant à elle continuer ses activités normales pour la deuxième transformation, notamment d’eau de javel pour le commerce au détail.

Des modifications importantes

Olin a également rendu public les résultats de son enquête pour connaître les causes de l’accident qui avait causé une fuite de gaz chloreux et forcé la mise en place du plan des mesures d’urgence tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’usine.

Heureusement aucun blessé ni perte de vie n’avait été déploré à la suite de l’incident et les répercussions environnementales avaient été somme toute mineures. «Il y a eu quelques pelouses qui ont été endommagées, mais elles se sont régénérées par la suite», ajoute Pierre Ducharme.

Après avoir mené une enquête approfondie, Olin a été en mesure de constater que c’est une concentration élevée d’hydrogène dans le circuit de chlore à la suite du redémarrage de la salle d’électrolyse qui a causé l’explosion.

Des mesures correctives ont été apportées afin de s’assurer que l’incident du 25 juin ne puisse plus jamais se reproduire. Ainsi, une nouvelle procédure préventive d’injection d’air permettra de diluer la concentration d’hydrogène à un niveau sécuritaire, évitant du même coup un risque d’explosion.

«Si ce que nous avons mis en place est suivi, ça ne pourra pas se reproduire et je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas fait par notre personnel», assure Pierre Ducharme.

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