L’Usine de Tige de Bécancour mise en vente?

Alcoa Canada Première Fusion, propriétaire de l’Usine de Tige de Bécancour, revoit actuellement une partie de sa stratégie d’affaires relative à la production de tige. Elle procède à cette révision afin de déterminer la meilleure option pour assurer l’avenir de l’entreprise. Cette révision pourrait notamment mener à la vente de ces installations.

C’est, du moins, ce qu’a indiqué Lysane Martel, directrice Communication et Affaires publiques d’Alcoa Canada Groupe Produits primaires. «Entre temps, les opérations se poursuivent normalement à l’usine», rappelle Mme Martel.

Décision administrative

«Il s’agit d’une décision administrative. Une usine semblable est en fonction en Islande et Alcoa International envisage également de la mettre à vendre», souligne Maurice Richard, président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB).

M. Richard affirme ne pas avoir été extrêmement surpris en apprenant les intentions de la compagnie, évoquant que «c’est le domaine des affaires et que les entreprises privées doivent prendre des décisions.»

«L’an passé, Alcoa a pris la décision de se retirer des barrages et maintenant, je crois que l’entreprise souhaite se retirer tranquillement des domaines qui touchent à la transformation de l’aluminium, poursuit M. Richard. À mon avis, Alcoa souhaite réinvestir davantage dans les alumineries plutôt que dans les usines de transformation.»

Cependant, il tient à mentionner que l’Usine de Tige de Bécancour se porte bien actuellement, avec 68 travailleurs à l’emploi. «Même si l’usine est mise en vente, elle poursuit ses opérations et sa production», indique le président-directeur général de la SPIPB.

«Pour le moment, les emplois ne sont pas menacés, ajoute-t-il. Par contre, on ne sait pas qui seront les prochains propriétaires, ni combien de temps l’usine peut être à vendre, donc on ne connaît pas grand-chose pour la suite.»

Une usine qui a du potentiel

Bien que l’usage actuel de l’usine soit la fabrication de tiges, M. Richard estime qu’il y a possibilité d’utiliser les installations à d’autres fins.

«La vente de l’Usine de Tige s’adresse principalement à des entreprises qui souhaitent faire la transformation de l’aluminium liquide, croit Maurice Richard. Par exemple, une compagnie qui souhaite fabriquer des porte-clés ou des jantes pour les voitures pourrait être intéressée par l’usine de Bécancour.» L’avantage de l’emplacement de l’Usine de Tige est qu’elle est située sur le terrain voisin de l’Aluminerie de Bécancour.

Rôle de la SPIPB

La Société du parc industriel et portuaire de Bécancour entend être éveillée sur ce dossier. «On tentera d’être des facilitateurs dans ce dossier-là, notamment quant aux besoins qui seront réclamés par les acheteurs potentiels, soutient Maurice Richard. Nous comptons agir efficacement et rapidement.»

L’Usine de Tige de Bécancour, en bref

Implantée à Bécancour depuis 1992, l’Usine de Tige de Bécancour produit des bobines de tige d’aluminium en continu. L’usine a une capacité annuelle de 81 000 tonnes métriques de tige.

Le coût de la construction de cette usine est chiffré à 49 millions de dollars.