Logements sociaux: les candidats se prononcent
QUESTION. Les candidats pensent-ils que les logements sociaux sont en nombre suffisant dans la région? Que feront-ils pour s’en assurer?
Revitaliser et briser les ghettos
Pour Corina Bastiani, la nouvelle candidate du Parti vert, le problème du logement social est bien présent. « Il faut travailler aussi avec le privé, les propriétaires de logements, pour qu’ils injectent de l’argent dans leurs bâtiments. Cela aidera à revitaliser des secteurs et briser des ghettos . »
Selon elle, il serait intéressant de mettre les logements aux normes énergétiques de Novoclimat, comme l’a fait Sorel-Tracy, pour les Habitations Saint-Maxime.
Il faut aussi concerter les trois paliers de décision (fédéral, provincial et municipal), qui peuvent être impliqués de différentes façons dans le logement social.
Subventionner la rénovation de logements
Le candidat libéral Claude Carpentier, croit que la région ne manque pas de logement social. Mais que plusieurs logements du secteur privé ont besoin d’entretien et de rénovations pour être adéquats, salubres et adaptés aux besoins des gens à revenus modestes qu’ils abritent.
« Il est essentiel qu’ils puissent se loger à des prix abordables dans des logements rénovés et aient une meilleure qualité de vie. »
Le PLC a prévu un programme de subventions à la rénovation
« Il faut réunir les propriétaires et administrateurs de ces logements, les mettre au courant de cette aide. Travailler en collégialité. Je serai le fervent défenseur des projets bien justifiés et réalistes qui me seront présentés. »
Des programmes maintenus
Candidat conservateur et sociologue de formation, Yves Laberge affirme qu’il s’assurera que l’investissement de 2,3 milliards de dollars consenti annuellement au soutien du logement abordable, par l’intermédiaire de la Société Canadienne d’Habitation et de Logement (SCHL) soit maintenu. 570 000 familles en profitent, rappelle-t-il.
« Ces programmes sont pour moi une priorité pour la circonscription de Bécancour-Nicolet-Saurel. »
La circonscription incluant aussi des territoires autochtones, il existe pour les Premières Nations des programmes spécifiques, mentionne-t-il. Et il existe aussi une Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance, qui adopte dorénavant l’approche Logement d’abord. « Le maintien de ce plan fait partie de nos engagements si nous sommes réélus. »
La SCHL doit réinvestir 50% de son surplus accumulé
Même si de beaux efforts ont été consentis, la région manque encore de logements sociaux et des gens sont victimes de cette situation, affirme le député bloquiste Louis Plamondon.
« Ils doivent payer des prix trop élevés pour leurs moyens, auquel s’ajoute les coûts du chauffage et de l’électricité. »
Il préconise donc que la Société centrale d’hypothèque et de logements (SCHL) – qui accumule des surplus de 4 milliards de dollars – en mette la moitié à la disposition du logement social.
« Tout le monde en profiterait, même le privé. Quand le coût du loyer est mieux adapté aux revenus des gens, cela à des retombées positives sur l’économie du milieu! »
Un problème omniprésent
Nicolas Tabah, candidat du Nouveau parti démocratique (NPD), est sensible à la question du logement social, dont une personne sur neuf a besoin, estime-t-il. « C’est énorme et je constate l’ampleur de ce problème dans la région, dans le porte à porte que je fais. Voilà un secteur où, si le gouvernement baisse les bras, la population en subit les conséquences. »
Il faut savoir prendre soin autant des plus démunis que des itinérants aussi touchés par l’absence de logements décents. « La politique ne doit pas compliquer leur vie, mais les aider. Je travaillerai sur le terrain, sans blocage idéologique, avec les groupes qui s’intéressent à cette question, pour trouver des solutions à leurs besoins. Et notre parti a des mesures et de l’argent à consacrer (2 milliards de dollars en 5 ans) pour solutionner cette question. »