Liberté de manœuvre restreinte et niveau de frustration élevé
TRANSPORT. Les niveaux de fluidité des trois différentes sections de l’autoroute 55 entre le boulevard des Acadiens et l’autoroute 20 évaluées la cote «D» et «E» par le ministère des Transports.
C’est ce que l’on peut apprendre dans l’État de situation du ministère des Transports (MTQ), qui a été rendu public, la semaine dernière, à quelques aux intervenants économiques et politiques du Centre-du-Québec impliqués dans le dossier.
Pour la section la plus achalandée, avec 16 100 véhicules par jour entre Saint-Grégoire et Saint-Célestin, le MTQ estime que la fluidité est «Difficile» (E). C’est-à-dire que l’écoulement est instable et près de la capacité maximale, que la présence des autres véhicules est dérangeante, que la vitesse de déplacement est faible, que la liberté de manœuvre est restreinte et que le niveau de frustration des usagers est élevé.
Avec environ 10 600 véhicules par jour de la route 226 au 9e rang, et 8 800 du 9e rang à l’autoroute 20, le MTQ estime que la fluidité est «Acceptable» (D). Ceci signifie tout de même un niveau de confort et d’aisance médiocre et une liberté de manœuvre restreinte. On note aussi un écoulement à haute densité, mais toujours stable, une présence significativement perceptible des autres véhicules et une vitesse de déplacement restreinte.
Ces notes tiennent compte des débits de circulation de pointe de l’après-midi. Dans les heures les moins achalandées, les niveaux de fluidité s’améliorent sont plutôt considérés comme étant «bons» (C) et «acceptables» (D).
Dans le document qui a d’abord été présenté aux intervenants économiques et politiques de la région du Centre-du-Québec, le MTQ admet qu’au nord de la route 226, à Saint-Célestin, l’augmentation récente de la circulation permet d’envisager un doublement et une séparation physique. Au sud, le ministère estime toutefois que la géométrie actuelle répond aux exigences de circulation.
Le ministère reconnaît tout de même le rôle stratégique de l’A-55 et l’impact du doublement sur le développement économique. On estime d’ailleurs que cet aspect doit être pris en compte dans l’évaluation du projet dans son intégralité.
Déjà au-dessus des normes
Dans un rapport d’opportunité réalisé en 2011, également rendu public la semaine dernière, le MTQ reconnaissait qu’avec un débit de 10 000 véhicules et plus par jour, comme c’est le cas entre Saint-Célestin et Saint-Léonard-d’Aston, la route devrait être à chaussées séparées pour une route nationale en milieu rural.
Même avec un débit journalier de 8 000 véhicules, comme c’est le cas pour la portion la moins achalandée, une route à 4 voies divisées devrait s’appliquer selon les normes pour une autoroute rurale.
Les cinq intersections que l’on retrouve sur l’A-55 devraient quant à elle être de type dénivelé ou à étagement. Ce qui a d’ailleurs été corrigé pour l’intersection avec le boulevard des Acadiens, en 2013, avec la construction d’un échangeur.
Les intersections avec les chemins Prince, Forest et Thibodeau étaient jugées non-conformes, en 2011, en raison des voies de virage trop courtes, soit de 120 mètres au lieu de 170, et des accotements trop étroits, soit un mètre à la place de trois.
Le MTQ estime tout de même qu’elles ne sont pas problématiques étant donné que les taux d’accidents à ces intersections sont nettement inférieurs à la moyenne pour les routes nationales.