L’hydrolienne: la source d’énergie de l’avenir?

L’annonce de la venue d’une usine de fabrication d’hydroliennes constitue une bonne nouvelle au point de vue du développement économique de la région. Bien qu’il s’agisse d’une nouvelle technologie et que l’entreprise québécoise qui fabrique ce produit soit encore au stade expérimental, il semblerait que l’hydrolienne soit une source d’énergie durable et renouvelable.

L’hydrolienne est une technologie d’avenir qui se démarque par sa performance et son efficacité technique. Elle possède un potentiel de marché mondial en plus d’être une solution de rechange pour l’alimentation en électricité des milieux isolés, tels que les réseaux autonomes du Nord du Québec.

«En fait, l’hydrolienne est une turbine que l’on dépose au fond d’un cours d’eau et qui fait le même travail qu’un barrage, mais sans excavation, ancrage, ni forage, explique Claude-Éric Gagné, responsable des affaires publiques et des communications pour RER Hydro. Cela permet de produire de l’énergie avec des impacts minimes sur l’environnement. L’hydrolienne transforme l’énergie tirée des écoulements des rivières et des fleuves en une énergie électrique sans gaz à effet de serre. Ce sont l’écoulement et le courant qui font tourner la turbine.»

De plus, contrairement à un barrage, l’hydrolienne ne perturbe pas le faune habitant ces ressources naturelles. «Ce n’est pas dommageable pour les poissons. D’ailleurs, des tests ont démontré qu’ils ont tendance à la contourner, comme si c’était une roche», ajoute-t-il. Ce dernier indique également qu’une hydrolienne n’a aucun impact visuel ni sonore.

Contrairement aux panneaux solaires et aux éoliennes, les hydroliennes fonctionnent à pleine capacité, 100% du temps. «Les éoliennes dépendent du vent; s’il ne vente pas beaucoup, cela produit moins d’énergie. Même chose pour l’énergie solaire; s’il ne fait pas soleil, cela génère beaucoup moins, illustre M. Gagné. Or, comme les hydroliennes sont toujours en place et que l’eau circule en tout temps, elles fonctionnent à temps plein, et à plein régime.»

Un projet pilote à Montréal

Présentement, la compagnie RER a complété avec succès la Phase 1 du Projet Pilote de l’hydrolienne TRÉC (Turbine de récupération de l’énergie cinétique), avec le record mondial du rendement énergétique et de fiabilité ininterrompus et sans aucune défaillance depuis son installation, en août 2010. Cette hydrolienne a effectué 17 200 heures de fonctionnement ininterrompu, et ce depuis le premier jour de son installation.