L’histoire du bolide #58

ACTIVITÉ. Il y a quelques dizaines d’années, les courses de boîtes à savon dans la côte du Mont-Bénilde étaient très populaires. Le 50e anniversaire de Bécancour a fait renaître cette activité, faisant maintenant place à la Bécancourse.

La première édition de la Bécancourse aura lieu le 24 juin, de 13h à 16h, au même endroit que dans le passé, soit la côte du Mont-Bénilde. Au moment d’écrire ces lignes, une trentaine de pilotes, âgés de 9 à 17 ans, étaient inscrits pour participer à l’événement, ce qui représente une vingtaine de bolides. C’est que chaque véhicule peut compter un maximum de deux pilotes, qui conduiront chacun leur tour.

L’histoire du bolide #58

Quand Richard Larivée a entendu parler de la Bécancourse, il est tout de suite retombé en enfance. «C’est clair que si j’avais eu l’âge, j’aurais aimé faire la course. J’ai donc proposé à ma fille de lui fabriquer une boîte à savon», raconte l’amateur de karting.

C’est ainsi que Constance, 9 ans, pilotera le bolide #58, entièrement construit par son père bricoleur. En effet, en un mois, M. Larivée estime avoir mis entre 15 et 20 heures de travail, de soir et de fin de semaine, pour la construction de la boîte à savon.

«Au début, Constance ne savait pas trop de quoi il s’agissait. On lui a expliqué que c’était de descendre une côte dans un bolide, qu’elle conduirait avec un volant, etc. Une fois qu’elle a compris, elle a dit oui tout de suite!», souligne sa maman, Janik Ouimet.

Les deux parents jugent que leur fille gardera un beau souvenir de cette aventure. «C’est une belle aventure pour la famille, mais c’est aussi une très belle activité père-fille.»

Peur du danger?

La famille Larivée-Ouimet, de Gentilly, n’a jamais assisté à une course de boîte à savon. «On est vraiment dans l’inconnu. On n’a pas trop pensé au danger; on est plus dans le plaisir, affirme Mme Ouimet. Par contre, on a fait des tests dans la cour du voisin, qui est en pente, et j’avoue que quand je l’ai vue descendre, j’ai compris que ça allait plus vite que je pensais.»

La mère se rassure toutefois de savoir que sa fille sera attachée et qu’elle portera un casque. «Le pire qui puisse arriver, c’est qu’elle donne un coup de roue et que le bolide tombe sur le côté. Je ne pense pas qu’elle puisse faire des tonneaux avec ça», croit-elle.

«Elle va tripper ben raide»

Au moment où Le Courrier Sud a rencontré Constance, soit quelques semaines avant le jour J, la fillette était excitée à l’idée de dévaler la pente dans son bolide. «J’ai hâte! Je ne sais pas où aura lieu la course et c’est sûr que j’ai un peu peur, mais j’aime quand ça va vite, alors je suis curieuse de voir l’endroit et de voir comment ça va se passer», avoue-t-elle.

«Je pense qu’une fois qu’elle sera en haut de la côte, elle aura un peu peur, mais je suis certaine qu’au final, elle va tripper ben raide», renchérit sa mère.

Par ailleurs, tout l’aspect «sécurité» a été réfléchi par les organisateurs, afin d’éviter qu’un malheureux événement ne survienne. À titre d’exemple, des clôtures seront installées le long de la piste, de même que des balles de foin et des pneus. Des ambulanciers se trouveront également sur place, en cas de besoin.

«On a mis la sécurité au maximum. On veut s’assurer que tout se passe bien. Tout dépendant du poids du pilote et d’où on se trouve dans la pente, les bolides peuvent atteindre entre 20 km/h et 40 km/h. Il n’y a donc pas de chance à prendre», indique Julie Perreault, responsable de la Bécancourse.

Recyclage

Pour confectionner la boîte à savon pour sa fille, Richard Larivée a utilisé plusieurs matériaux recyclés, tout comme l’ont fait la majorité des autres participants. Il s’est notamment servi d’un siège d’auto pour enfant, des roues d’une remorque de vélo de type Orby, d’un vieux volant de jeu vidéo, un ancien frein de vélo, etc.