Les maisons de Bécancour vendues moins cher en 2015
IMMOBILIER. Sur la Rive-Sud, l’année 2015 a-t-elle été meilleure que la précédente dans le secteur de l’immobilier? La Ville de Bécancour se glisse au 2e rang du Top 5 des villes où il y a les baisses de prix des maisons les plus importantes, selon un palmarès publié par la firme montréalaise JLR.
Précisons d’entrée de jeu que le classement est basé sur les ventes publiées au Registre foncier en 2015 et considère les ventes effectuées via un courtier, entre particuliers et les constructions neuves.
On remarque ainsi qu’à Bécancour, en 2015, le prix médian d’une maison est de 134 500$, soit un chiffre plus élevé qu’en 2013, mais plus bas que 2014, année où le prix médian était particulièrement élevé. La variation comparée à 2014 est de -11%, une statistique qui n’a rien pour réjouir le maire de la ville.
«C’est le genre de nouvelle que je n’aime pas voir. Ce n’est pas terrible pour l’image de Bécancour», admet Jean-Guy Dubois.
Il fait un lien direct avec la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2, pour expliquer ces données. «Les employés n’ont pas tous quitté en même temps, mais au fil des mois et de années, c’est certain que plusieurs se sont trouvés un emploi à l’extérieur, laissant derrière eux des résidences, croit M. Dubois. Je pense que c’est plausible de penser qu’on l’a ressenti davantage dans la dernière année.»
Si ce n’est pas pour cette raison, le maire s’explique bien mal le constat. «Pourquoi il y aurait des maisons à vendre à Bécancour? On a un parc industriel», a-t-il laissé tomber.
Pour lui, il importe toutefois de remettre les choses en perspective. «C’est une chose de dire qu’il y a eu une baisse de 11% en 2015, mais il faut dire que dans les trois dernières années, la valeur de nos maisons a augmenté de 14%.»
Nombre de ventes
Pour qu’une ville puisse apparaitre au classement publié par JLR, un minimum de 100 transactions était exigé. Sur la Rive-Sud, seule Bécancour figure au classement.
En 2015, on compte 139 ventes dans la Ville de Bécancour, une baisse de 17% comparativement à l’année précédente. «Quand la demande est moins forte, ça se traduit logiquement par un moins grand nombre de transactions», soutient Jean-Guy Dubois.