Les Jardins de l’Oie inaugure son abattoir

La Coopérative des Jardins de l’Oie a inauguré, lundi, son usine de conditionnement de volailles et de lapins à ses installations situées sur la route Marie-Victorin, à Nicolet.

Réalisé grâce à des investissements de 1,2 million $, dont le tiers a été subventionné, ce nouvel abattoir de proximité a une capacité d’abattre 300 oies par jour, ou l’équivalent de 1000 poulets. Il peut aussi répondre à des besoins particuliers pour de la pintade, de la caille et du faisan.

L’avantage pour la coopérative et les producteurs de la région de bénéficier d’une telle installation est de réduire les coûts de transport reliés à l’abattage. Avec la présence du CITAN, cela permet de faire l’élevage, l’abattage et la transformation dans un rayon d’environ dix kilomètres.

«Il fallait aller très loin pour faire abattre nos oies, parce que les abattoirs conventionnels ne les acceptent pas. L’envergure de leurs ailes est beaucoup plus longue et si on les accroche par les pattes alors qu’elles sont encore en vie, elles se débattent. Il y a des casques qui revolent», raconte le directeur général, Jean Roy.

«Les environnementalistes peuvent applaudir, parce qu’on rapproche le consommateur du transformateur, ce qui diminue l’empreinte écologique. J’espère que ce que vous êtes en train de faire servira de modèle en agriculture», a déclaré le maire de Nicolet et préfet de la MRC de Nicolet-Yamaska, Alain Drouin.

Actuellement, la Coopérative des Jardins de l’Oie est à la recherche de producteurs intéressés à y faire abattre leur production. Les opérations de démarrage de l’usine ont déjà été réalisées, l’automne dernier.

«Pour l’instant, la clientèle provient surtout de l’extérieur, affirme Jean Roy. Il n’y a plus de producteurs d’oie dans la région. Nous sommes les seuls. Avec la présence d’un abattoir, ça va probablement encourager des producteurs à recommencer».

L’un des principaux objectifs de ce projet, c’est de pouvoir approvisionner le Québec en produits de l’oie. «Avec une production de 3000 oies, en 2011, nous n’avons pas suffi à la demande. Nous avons dû l’augmenter à 4000 oies cette année, indique Jean Roy. D’ici 5 ans, notre objectif est de faire en sorte que le terroir d’oie soit distribué partout au Canada».