«Les intérêts du Québec sont sans intérêt à Ottawa»
Le président du Bloc Québécois, Mario Beaulieu, le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon, et l’économiste et candidat du parti dans Joliette, Gabriel Sainte-Marie, ont déploré l’absence de considération du gouvernement conservateur face aux attentes du Québec dans le budget.
«La question environnementale, l’avenir de nos régions, l’aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin ou encore la prévention de la radicalisation, tout ça est absent du budget. Bien qu’il le nie en toute lettre, ce budget électoraliste est une démonstration éloquente des ravages du déséquilibre fiscal. Alors que les Québécois se voient imposer des politiques d’austérité par le gouvernement Couillard, Ottawa ne rétablit pas les transferts en santé, ne compense pas le Québec pour la déduction pour les frais de garde. Pire, en doublant le plafond des CELI, il impose son idéologie au gouvernement du Québec qui devra payer pour une partie des décisions prises par Ottawa. C’est facile d’être généreux avec l’argent des autres. Les cotisants à l’assurance-emploi, le Québec et les provinces sont ceux qui paient pour les bonbons électoraux du gouvernement », a expliqué Louis Plamondon.
Le Bloc Québécois avait demandé, dans ses attentes budgétaires, au gouvernement fédéral d’éliminer le fractionnement du revenu, d’augmenter le taux d’imposition des grandes entreprises à 16,5 % et de 18% pour les banques et les pétrolières, de limiter le recours aux paradis fiscaux, d’abolir le crédit d’impôt pour le financement des partis politiques, d’imposer une surtaxe aux contribuables les mieux nantis de 1,5 % et de se départir des actions restantes de GM.
« Ensemble, ces mesures auraient permis d’avoir la marge de manœuvre nécessaire afin de poser des gestes concrets pour les travailleurs, pour nos régions et pour que le Québec reçoive sa juste part. Mais les intérêts du Québec sont sans intérêt pour Ottawa et ce budget nous le rappelle douloureusement », a continué le député du Bloc Québécois.
« La plus importante mesure environnementale du budget est le recyclage de vieilles promesses. Pire, près de 100 millions de dollars sont prévus afin de mettre toute la gomme pour vendre l’idée des oléoducs à la population. L’investissement pour la création d’emplois et la croissance économique annoncé pour 2015 représente à peine 5% des sommes prévues pour les cinq prochaines années. Il n’y a rien de prévu en infrastructure pour cette année, rien pour la prévention du radicalisme et rien pour compenser les producteurs laitiers et fromagers. On voit ce que veulent dire les belles promesses de ce gouvernement », s’est indigné le député de Bas-Richelieu – Nicolet – Bécancour.
« Il faut en finir avec les décisions à sens unique du gouvernement fédéral et recommencer à travailler en fonction des intérêts du Québec. Sans compromis. C’est ce que le Bloc Québécois a proposé, c’est ce que les conservateurs refusent de faire, a conclu Louis Plamondon.