L’ENPQ est en deuil à la suite du décès de Thierry Leroux

POLICE. La mort tragique de Thierry Leroux lors d’une opération policière qui a mal tournée, en fin de semaine, dans la communauté autochtone de Lac-Simon, a ébranlé les murs de l’École nationale de police du Québec (ENPQ).

Il faut dire que le jeune homme de 26 ans avait gradué il y a à peine deux ans, en novembre 2013, après un passage remarqué à Nicolet. L’aspirant policier avait été considéré pour le mérite sportif de la 143e cohorte après avoir fait preuve d’une forme physique au-delà des attentes lors de son passage de 15 semaines à l’ENPQ.

«Notre institution est en deuil et sous le choc d’un événement comme celui-là», a fait savoir le directeur des communications Pierre Saint-Antoine. Nous prendrons des actions à l’interne pour faire part de notre deuil.»

Parmi celles-ci, on note le port du ruban noir, l’enrubannement du drapeau de l’ENPQ et la tenue d’un moment de silence lors de la cérémonie de remise des diplômes qui aura lieu vendredi prochain. Un livre d’or est aussi disponible à l’entrée de l’ENPQ pour que ceux et celles qui ont côtoyé la victime lors de son formation puissent faire part de leurs sympathies et condoléances. Celui-ci sera remis à la famille et à la communauté de Lac-Simon lors des funérailles.

La mort du jeune homme, qui résidait depuis plusieurs années au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sera également commémorée lors de la Journée de reconnaissance policière, en mai prochain. Pour le moment, le cénotaphe de l’ENPQ ne compte pas de stèle propre aux policiers des communautés autochtones. «C’est dans les projets d’en ajouter une», a fait savoir Pierre Saint-Antoine.

Thierry Leroux ajoute son nom à une triste liste de 186 policiers morts en service au Québec depuis le milieu des années 1800. Ceux-ci travaillaient soit à la Gendarmerie Royale du Canada, à la Sûreté du Québec, ou aux corps policiers municipaux et autochtones.

Les mêmes tactiques

Par ailleurs, l’institution assure que le jeune homme, qui avait rejoint le corps policer autochtone de la communauté située tout près de Val-d’Or, en Abitibi, était bien outillé pour faire face aux dangers, et ce, même s’il n’avait pas suivi la formation pour les communautés autochtones.

Pierre Saint-Antoine a fait valoir que les règles de sécurité et les tactiques d’intervention sont les mêmes sur une communauté autochtone. «La formation régulière et la formation autochtone sont équivalentes, a-t-il précisé. La seule différence, c’est qu’il y a deux séminaires supplémentaires pour que les policiers aient une meilleure compréhension des milieux autochtones».

 

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