Le temps presse pour Stolt LNGaz

ÉCONOMIE. Les promoteurs norvégiens qui veulent construire un terminal de liquéfaction à Bécancour ont de la compétition, alors que d’autres projets du genre pourraient voir le jour au Québec.

Stolt LNGaz pourrait d’ailleurs faire face à un obstacle pour répondre aux normes environnementales, afin d’entrer en fonction en 2017, tel que prévu.

«Ils doivent faire une étude pour déterminer le nombre de peupliers, des espèces non indigènes, et pour compenser le milieu humide», indique le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), Jean-Guy Doucet, qui prenait part aux consultations avec le milieu, cette semaine.

«Le projet pourrait être retardé de six mois et pendant ce temps-là, il va peut-être se construire une autre usine ailleurs, s’insurge-t-il. Nous sommes dans un parc industriel… Y a-t-il moyen d’accélérer les choses quand ce ne sont pas de végétaux rares? C’est un irritant pour les investisseurs étrangers. Ils ne comprennent pas pourquoi ils doivent faire ça.»

SLNGaz a choisi ce terrain dans le parc industriel pour être le plus près possible de la conduite sous-fluviale et du quai afin de répondre à ses besoins de réception et d’expédition de gaz naturel.

Leur procédé consiste à changer la température du gaz pour le rendre liquide et ensuite le transporter à des endroits qui ne sont pas desservis par un pipeline. On peut penser par exemple à Saint-Léonard-d’Aston, ou des régions comme la Côte-Nord et le Nord du Québec.

La construction de l’usine doit générer 250 emplois dans la région et une trentaine à Bécancour lorsqu’elle sera en exploitation. Il s’agit d’un investissement 100% privé de l’ordre de 632 millions$.

Rappelons que des consultations publiques doivent se tenir le 2 septembre, à Bécancour, et le lendemain, à Champlain, de l’autre côté du fleuve.