Le syndrome de Tarzan

Mais qu’est-ce que le syndrome de Tarzan? C’est le terme rigolo que Pascale Piquet utilise lorsqu’elle parle de la dépendance affective. Ayant réussi elle-même à se libérer des lianes de cette maladie émotionnelle, celle qui agit à titre de coach de vie pour ceux qui en sont prisonniers vient de publier son premier roman Le syndrome de Tarzan.

De nombreuses personnes dépendent de l’affection des autres autant que Tarzan de ses lianes : pour ne pas tomber dans le vide… affectif, elles préfèrent s’attacher à la première personne qui passe. Pascale Piquet en sait quelque chose puisque le syndrome de Tarzan l’a complètement projeté dans une triste névrose il a quelques années. C’est en décortiquant sa vie qu’elle s’est rendu compte que le dénominateur commun à sa détresse, c’était finalement… elle. Pascale Piquet a toutefois mis un temps fou à mettre le doigt sur le bobo, sans trop savoir pour quelles raisons tout semblait lui tomber sur le dos, malgré son dévouement envers les autres. «Je me sentais toujours prête à tout pour que mes relations fonctionnent, au point de m’oublier totalement. Au bout du compte, j’étais déçue et malheureuse parce que, sans le savoir, j’étais toujours en attente d’une réponse, d’une reconnaissance», raconte-t-elle ouvertement.

Puis, faisant d’elle-même un rat de laboratoire, Pascale Piquet a vite compris ce qui ne tournait pas rond chez elle. «On doit vivre en couple de la même manière que l’on vit seul, c’est-à-dire en poursuivant son chemin dans une même direction. Une relation de dépendance affective s’illustre plutôt en pointe pyramidale : si un des deux s’écroule, l’autre suivra. Et c’est ce qui m’arrivait», poursuit-elle. Agissant maintenant à titre de coach de vie en banlieue de Montréal, Pascale Piquet enseigne maintenant aux prisonniers des lianes de Tarzan à comprendre et à déjouer les pièges qui les empêchent d’accéder à une vie de couple épanouie. «Le syndrome de Tarzan, c’est de redonner aux hommes le goût des femmes et aux femmes, le goût des hommes et à tous, celui d’être heureux, seul et à deux».