Le retour du BigFoot n’est toujours pas confirmé

HOCKEY. Malgré les retentissants succès de l’équipe sur la patinoire, le retour de la ligue de hockey senior A de la Mauricie (LHSAM) est toujours incertain à Saint-Léonard-d’Aston pour la prochaine saison.

À quelques jours de la date pour faire savoir à la LHSAM si l’équipe sera de retour, qui a été fixée au 28 mai prochain, l’organisation n’est toujours pas en mesure de le confirmer. Le président de la ligue, Alain Beauchamp, assure toutefois qu’il est prêt à laisser du temps aux équipes «en difficulté».

Au cours des trois dernières années, le BigFoot a pu compter sur le soutien du Familiprix Isabelle Fleurent de Saint-Léonard-d’Aston à titre de commanditaire majeur. Elle aura toutefois besoin d’autres partenaires financiers pour rencontrer les frais d’opération de la franchise qui sont de plus en plus élevés.

L’organisation espère aussi être en mesure de négocier avec l’administration municipale pour bénéficier d’un tarif réduit pour ses heures de glace. «Nous aimerions que la Municipalité soit partenaire. Surtout que ça amène une belle visibilité pour Saint-Léonard-d’Aston», souligne André Alie, porte-parole du conseil d’administration du BigFoot.

La franchise serait d’ailleurs courtisée par d’autres villes intéressées à accueillir du hockey du niveau de la LHSAM dans leur aréna (voir autre texte «Des expansions en vue dans la LHSAM»). «Notre objectif premier est de demeurer à St-Léonard, parce que nous sommes tous du monde d’ici sur le conseil d’administration», assure toutefois André Alie.

Du côté de la Municipalité, le maire Daniel Coutu a fait savoir que le conseil n’est pas fermé à l’idée. «On trouverait ça très dommage. On a regardé ça en caucus, mais on n’a toujours pas pris de décision. Nous allons les rencontrer cette semaine, indique le maire. Nous sommes ouverts à l’idée. C’est certain que lorsque nous étudions un dossier, nous ne partons jamais avec la réponse à l’avance.

Le maire a toutefois indiqué que certaines conditions pourraient être posées au BigFoot. «C’est toujours délicat quand on parle de l’argent public», affirme le maire de Saint-Léonard’Aston.

Daniel Coutu n’a pas non plus fermé la porte à l’aménagement d’une passerelle au-dessus du banc des joueurs pour augmenter la capacité d’accueil du Centre Richard Lebeau, un projet qui avait été évoqué il y a quelques années.

«Ça nous fera plaisir de regarder ça s’ils nous arrivent avec un dossier déjà monté, avec un plan et une idée de combien ça peut coûter. Parce que ce serait pour leur besoin à eux en premier», précise le maire.

Pas de bilan à l’encre rouge

Par chance, le bilan de la saison 2015-2016 du BigFoot n’a pas été écrit à l’encre rouge, mais il lui a fallu remporter la Coupe Sherwood pour faire un léger surplus,

L’organisation a aussi bénéficié d’un horaire atypique durant la finale qui lui aura permis de jouer trois matchs à domicile pour renflouer ses coffres. S’ils n’avaient pas commencé à la maison comme il aurait été coutume de le faire, puisque Waterloo bénéficiait de l’avantage de la patinoire, le BigFoot n’aurait joué seulement deux matchs sur cinq à Sant-Léonard-d’Aston.

Toutefois, l’an dernier, malgré une présence en finale de la LHSAM, le BigFoot avait perdu un peu d’argent, et ce, pour la première depuis les débuts de la franchise. Depuis deux ans, les foules diminuent d’ailleurs à vue d’œil au Centre Richard Lebeau.

Le départ du Pavage 132 de Nicolet avait fait mal au BigFoot en raison de la perte de quelques matchs où les gradins étaient bondés, mais l’arrivée du Condor de Saint-Cyrille-de-Wendover a été encore pire. «C’est un marché qui est tellement proche que ç’a fait en sorte de diviser le bassin de partisans», analyse Andé Alie.

Pour être rentable même si l’équipe trébuche en séries éliminatoires, une franchise de la LHSAM doit attirer entre 400 et 500 spectateurs à tous les matchs. Or, durant la saison régulière, alors que l’hiver tardait à s’installer et que le BigFoot connaissait des difficultés, les foules au Centre Richard Lebeau ont plutôt tourné autour de 225 à 250 personnes.

Les choses se sont toutefois replacées en séries éliminatoires, avec des assistances de 500 à 600 amateurs, et même de plus de 900 en grande finale. C’est ce genre d’ambiance qu’espèrent reproduire les dirigeants.

Des efforts de marketing doivent d’ailleurs être réalisés si jamais l’équipe demeure à Saint-Léonard-d’Aston. «Nous sommes très déçus des foules que nous avons eues durant la saison, mais nous prenons le blâme, souligne André Alie. Nous voulons avoir un responsable de la promotion et travailler avec les entreprises pour faire en sorte que nos matchs deviennent un happening».

 

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