Le potentiel touristique de Notre-Dame-de-Pierreville ciblé par une étude

Faire de Notre-Dame-de-Pierreville une destination touristique incontournable au Centre-du-Québec, c’est possible?

C’est là-dessus que la Coopérative de solidarité de la Réserve de la biosphère du Lac St-Pierre s’est penchée en produisant une étude de faisabilité dans le but de développer des attraits touristiques uniques et originaux dans le secteur de Notre-Dame-de-Pierreville.

«Le milieu naturel unique en son genre ainsi que le patrimoine historique et culturel basé sur l’adaptation de l’homme dans son environnement constituent un fort potentiel touristique à mettre en valeur», croit l’équipe de travail formée de Roxanne Dugas, chargée de projet à la Coopérative, Raphaëlle Julien Caron, responsable en agroenvironnement à la Coopérative et Nicole O’Bomsawin, responsable du dossier des relations autochtones inter-réserves et internationales à la Coopérative.

De la visibilité par le biais de la Route des Navigateurs

La première des recommandations générales qui se présentent en trois axes est d’inscrire Notre-Dame-de-Pierreville sur la route des Navigateurs en mettant en œuvre un projet qui lui permettra de devenir un port d’attache.

La Route des Navigateurs est une route touristique de la région du Bas-Saint-Laurent ayant pour thématique principale l’univers de la navigation. Depuis décembre 2010, la Route des Navigateurs se poursuit jusqu’au Centre-du-Québec. Le dernier arrêt du tracé qui a été reconnu est le Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre. Compte tenu de l’offre touristique actuelle et de l’absence d’accès au fleuve entre Baie-du-Febvre et la limite de la MRC de Nicolet-Yamaska, la signalisation de cette partie de route n’a pas été acceptée. Par contre, si l’offre touristique est bonifiée, le tronçon comprenant Pierreville et le secteur Notre-Dame pourrait être signalisé.

Ainsi, le secteur bénéficierait d’une mise en marché et d’une promotion regroupée et signifierait donc une augmentation de l’achalandage pour le secteur et les alentours.

Or, pour développer un tel attrait, il devra être en lien avec la thématique maritime (interprétation, éducation, histoire du fleuve, excursions, accès aux îles) avoir un service d’accueil (ou panneaux d’accueil), une vocation touristique et un horaire établi qui s’étend au minimum de la mi-juin à la mi-septembre. De plus, on devra y retrouver des toilettes accessibles à tous sur place et le lieu devra être accessible par voie carrossable et inclure un stationnement sur place ou à proximité (moins de 300 mètres). Finalement, l’attrait devra être membre de Tourisme Centre-du-Québec et de Tourisme Nicolet-Yamaska.

Du tourisme d’expérience

L’étude suggère pour le deuxième axe de développement un projet touristique sur le concept de l’expérience «afin de mettre en valeur le côté authentique particulier tant du milieu naturel que de l’historique du milieu humain». À cet effet, on propose trois concepts soit «Village de pêcheurs», «L’homme et son environnement» et «Mise en valeur du milieu naturel». «Ces trois concepts proposent de faire vivre une expérience aux visiteurs en mettant en valeur les caractéristiques distinctives et uniques du secteur de Notre-Dame en ayant comme thème directeur l’eau afin de faire valoir le côté insulaire et particulier de l’île», note-t-on. Ainsi, à l’intérieur du premier concept, par exemple, on retrouve plusieurs idées, dont: une activité de théâtre en rivière qui mettrait en scène la pêche commerciale (les spectateurs dans des canots et les acteurs sont sur les berges), des excursions « pêcher votre propre poisson » avec d’anciens pêcheurs commerciaux à bord d’un bateau de pêche, des ateliers de découverte des techniques ancestrales et actuelles de fumage de poissons suivi d’une dégustation de poissons fumés, de même que l’ouverture d’un site touristique « Village du pêcheur » dans le secteur de Notre-Dame-de-Pierreville, etc.

Favoriser le tourisme durable

Finalement, il est suggéré, indépendamment du projet qui sera choisi, de se conformer aux principes de développement durable, afin d’être en harmonie avec les stratégies touristiques internationale, nationale et régionale.

Le document à l’étude

«Nous en sommes actuellement à analyser les résultats de cette étude, car le contenu est assez imposant. Il faut dire qu’il y en a pour 10 ans! Par la suite, ce sera à nous de faire nos devoirs et d’étoffer nos dossiers pour aller chercher du financement. On sait que maintenant, le gouvernement ne finance pratiquement plus rien à 100%, mais on veut au moins aller chercher le plus de sous nécessaires pour mener à terme nos projets de développement. On va travailler fort pour que la route des navigateurs s’étende jusqu’à Pierreville», soutient André Descôteaux, maire de Pierreville.