Le Mont-Bénilde, joyau de l’histoire de l’enseignement au Québec

Ce monument du savoir est un établissement d’enseignement unique dans la ville de Bécancour. Pas seulement par son site panoramique et son architecture imposante, mais aussi par sa mission d’enseignement et sa réputation. Mais plus encore… il faut que le Mont-Bénilde devienne une école secondaire publique opérant en synergie avec un parc écologique et récréotouristique, celui-ci étant en structuration présentement. Ça peut paraître avant-gardiste, mais c’est le genre de projet qui rejoint la pensée évolutive et écologique de la société d’aujourd’hui. Quelle idée farfelue me direz-vous! Je vous répondrai que c’est tout à fait pensable, justifiable et faisable. Il n’en tient qu’aux citoyens de Ville de Bécancour et aux familles en particulier de prendre conscience que nos enfants et nos petits-enfants peuvent s’instruire chez-nous, dans notre ville.

Depuis sa construction en 1948, le Mont-Bénilde, à Sainte-Angèle de Laval, n’a eut qu’une mission: être une école secondaire privée. Ce qu’elle fût, jusqu’en 2008. Et avec brio! En 2008, elle se classait au 89ième rang sur 215 écoles secondaire privées au Québec avec une performance académique globale de 7.8/10. Une performance enviable. Dans la ville de Bécancour, dans les municipalités environnantes de la MRC, il n’y a pas de comparable en terme de qualité d’établissement pour l’enseignement au secondaire. Depuis 2008, nous avons le choix de transformer cette institution privée en une école secondaire publique. Cette conversion n’attend plus que notre volonté d’agir.

Sommes-nous conscients qu’un étudiant résidant à Bécancour et qui fait son secondaire à St-Léonard-d’Aston parcourt en une seule année plus de 12600 km en plus de passer 220 heures dans un autobus scolaire? Et pour couvrir tout le secondaire, il faut multiplier ces chiffres par 5. Je laisse aux lecteurs ce calcul. Que serait ce calcul en dollars, en perte de temps des étudiants, en dépenses de carburant et en émissions atmosphérique des autobus?

Ces constatations ne feront pas plaisir à tout le monde. Je n’ai rien contre les autres écoles secondaire; mes enfants y sont allés et ont bien réussi. Reste à constater que les mentalités changent. Nous évoluons dans une société plus instruite, plus informée, plus efficace, plus éveillée au gaspillage, plus consciente de l’environnement et très accroc à la technologie. Les services de proximité incluant l’éducation sont priorisés de nos jours. Dans ce contexte, il est pensable et justifiable de vouloir faire du Mont-Bénilde la première et la seule école secondaire publique de notre ville.

La conjoncture économique, démographique et environnementale de notre ville est désormais favorable à un tel projet. Parlons-en à notre maire, à notre député, à notre commission scolaire La Riveraine. L’enjeu est simple: le Mont-Bénilde est la seule chance que nous aurons d’avoir une école secondaire publique dans la ville de Bécancour.

Nous parlons ici d’un établissement d’enseignement des plus complet: cafétéria, piscine, auditorium, palestre, gymnase, système d’alarme et d’incendie, terrain soccer, cour extérieure immense, capacité de 500 étudiants etc. Il en coûterait plus de 42 millions en dollars d’aujourd’hui pour construire un site semblable. Et pour conserver la vocation première de l’établissement, les frères des écoles chrétiennes sont prêts à nous en faire presque «cadeau». Une opportunité inouïe !! Ici, il y a matière à réflexion. Pour notre ville, pour nos familles, pour nos enfants et petits enfants. Pensons-y bien. Souvent, dans une vie, le train ne passe qu’une fois.

Donald Lanteigne, Bécancour