Le Fief de la rivière: cinquième vignoble dans Nicolet-Bécancour

Bien qu’il existe depuis 2007, le vignoble Le Fief de la rivière s’est officiellement fait connaître dans les derniers mois. Du moins, avec cette appellation. Situé à Bécancour, dans le secteur Saint-Grégoire, ce vignoble est la propriété de Jocelyn Hébert et son frère, Jean-François, appuyés de leurs épouses respectives, Monique Pinard et Nancy Horan.

La première sortie officielle du Fief de la rivière a eu lieu en fin de semaine dernière, au Marché Godefroy, dans le cadre de l’événement «À la découverte des vins centricois». Les visiteurs ont alors pu goûter ou se procurer l’une ou l’autre des quatre variétés de vins produites par ce vignoble: un vin rouge, un rosé et deux blancs.

C’est Jocelyn Hébert qui, il y a quelques années, avait envie de réaliser ce projet. «J’ai acheté la terre à la fin des années 1980, vers 1987. Pour moi, le vignoble était un projet de retraite», souligne M. Hébert. Cependant, un ami lui a suggéré d’entreprendre le projet plus tôt que prévu, puisqu’en le démarrant seulement à sa retraite, il n’aurait peut-être pas la possibilité de voir réellement l’ampleur du vignoble et apprécier son produit final, le vin.

C’est alors en 2006 que M. Hébert a commencé à y réfléchir sérieusement. Lorsque son frère a accepté de relever le défi avec lui, les démarches se sont enclenchées somme toute rapidement.

En 2008, ils ont planté 1 000 vignes. La même quantité a été plantée en 2009 et en 2010. Cette année, ils en ont ajouté 300 autres. Le Fief de la rivière compte donc un total de 3 300 vignes, divisées en 13 cépages.

Dans la production de vin, on doit calculer un minimum de trois à cinq ans entre la plantation des vignes et le premier produit final. Et dans le cas du vignoble Le Fief de la rivière, la commercialisation débute en 2013, soit 5 ans après la première plantation. C’est donc dire que dans ce domaine, la patience est de mise…autant que les soins et l’entretien apportés aux vignes.

Des conseils précieux

«Par souci de faire quelque chose de bien et comme on ne voulait pas faire des expériences pendant 10 années, on a fait le choix de se faire suivre par deux conseillers, soit un agronome et un œnologue. Cela nous a permis d’avoir un vin de qualité tout en gagnant du temps», soutient Jocelyn Hébert. Il précise toutefois que ce ne sont pas tous les vignerons qui procèdent ainsi. Autrement dit, chacun a sa méthode: certains préfèrent faire leurs expériences et fonctionner de manière autonome, alors que d’autres préfèrent s’entourer de spécialistes.

Précisons que les quatre vignerons du Fief de la rivière donnent beaucoup de temps au vignoble, tous animés par la passion, puisque chacun gagne sa vie dans un autre domaine.

L’origine du nom Fief de la rivière

Le nom «Fief» fait allusion aux ancêtres, étant donné que le vignoble est situé sur une terre ancestrale ayant appartenue à un ancêtre de Monique Pinard, conjointe de Jocelyn Hébert. Pour ce qui est de la référence au cours d’eau, c’est en hommage à la rivière Ste-Marguerite qui traverse le vignoble.

Puisque Jocelyn Hébert, co-propriétaire du vignoble, est médecin, «Globul» est le nom retenu pour le produit. «Ce nom fait référence au domaine de la santé», explique-t-il. D’ailleurs, l’étiquette apposée sur les bouteilles de vin est en forme de goutte.

Ouverture officielle à l’automne

Un bâtiment est présentement en construction, afin d’y accueillir la cuverie (espace de production), une salle de dégustation et de vente ainsi qu’une terrasse. La production s’effectuait auparavant dans une bâtisse adjacente, mais dès l’automne, Le Fief de la rivière aura son propre espace.

Pour la prochaine étape, les propriétaires envisagent de planter 1 700 vignes l’an prochain, portant ainsi à 5 000 le nombre total. Comme tous les vignerons, ils veilleront également à améliorer l’assemblage (ou les recettes) de leurs vins.