Le Centre d’hébergement de Deschaillons pourrait être à vendre

SANTÉ. Le Centre d’hébergement de Deschaillons-sur-Saint-Laurent est actuellement la propriété du Centre de santé et de services sociaux de Bécancour-Nicolet-Yamaksa (CSSSBNY). Par contre, cette instance n’offre plus de services à cet endroit depuis 2011 et est donc en démarche pour s’en départir.

Dans ce genre de situation, le processus est assez long, en plus d’être régi par une loi. «Se départir d’un bâtiment, ce n’est pas simple; il y a plusieurs étapes à respecter. Le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui est le véritable propriétaire, doit d’abord offrir la bâtisse aux organismes gouvernementaux du territoire comme, par exemple, les autres ministères ou la municipalité», explique Guillaume Cliche, agent d’information au CSSSBNY.

S’il n’y a pas d’acheteur intéressé, c’est un appel d’offres qui est fait. Par contre, dans le cas de Deschaillons-sur-Saint-Laurent, on n’en est pas encore à cette étape. «Pour l’instant, c’est un peu sur la glace. De notre côté, on est en train de faire faire des études pour savoir si ce serait intéressant pour nous de se porter acquéreur du bâtiment», note le maire Christian Baril. Il rappelle cependant qu’au moment où la municipalité avait été approchée, elle avait fait faire une étude par un architecte et suite à l’inspection, le rapport n’était pas concluant.

«Si ça ne fonctionne pas pour nous ou pour un organisme, ils procéderont à la vente par soumission publique, et là, les offres pourraient commencer à 1$ et le bâtiment pourrait être transformé en n’importe quoi, envisage M. Baril. Il y a une question de rentabilité et Deschaillons, ce n’est pas Québec.» Le maire craint d’ailleurs que l’endroit soit abandonné.

Rappelons qu’il s’agit d’une bâtisse de quatre étages qui date d’une centaine d’années.

Actuellement, une quinzaine de résidents, des gens en perte d’autonomie, y habitent. C’est Claude Demers, un homme de la municipalité, soit une ressource privée (non-institutionnelle), qui les prend en charge en leur offrant les soins nécessaires.

De plus, des organismes locaux sont aussi installés dans la résidence. «Mais pratiquement la moitié du bâtiment est vide et il faut l’entretenir quand même…», soulève Christian Baril.