La saison des sucres en retard de deux semaines

PRINTEMPS. Le froid qui persiste ce printemps a pour effet de retarder de près de deux semaines la saison des sucres dans le sud du Québec.

«On n’a eu que des petites coulées jusqu’à présent, moins de deux journées en ligne», témoigne Serge Beaulieu (photo), président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Celui-ci exploite une érablière de quelque 28 000 entailles sur sa propriété d’Ormstown.

Mais malgré ce retard et la persistance du temps froid, celui-ci ne s’inquiète pas outre mesure de la situation, du moins pour le moment. «Ce n’est pas dramatique, dit-il. On l’oublie, mais l’an dernier, la saison avait également débuté avec du retard et cela ne nous a pas empêchés de connaître une bonne année.»

Dans le secteur du mont Rigaud, Céline Leduc de l’Érablière des Roy, mentionnait dimanche dernier que les érables n’ont pas vraiment commencé à couler, sinon les quelques journées où le mercure a grimpé de quelques degrés au-dessus de zéro.

Ce qui n’a toutefois pas empêché les cabanes à sucre de recevoir les amateurs de sirop et de tout le menu traditionnel qui l’accompagne. «Comme chaque année, la plupart ont entrepris la saison avec des surplus de sirop de l’année précédente», indique Serge Beaulieu.

Mais le porte-parole de l’industrie acéricole anticipe un rendement plus régulier à compter de dimanche prochain. «Le danger, c’est qu’il se mette à faire chaud tout d’un coup et que cela perdure.»