La saison de pêche blanche est à l’eau à Notre-Dame-de-Pierreville

MÉTÉO. Pour la première fois en quarante ans, la famille Paulhus a dû mettre une croix sur sa saison de pêche.

En raison de l’hiver particulièrement doux que l’on connaît, la pourvoirie qu’ils opèrent sur le lac Saint-Pierre demeurera fermée jusqu’à l’an prochain.

N’eût été du moratoire imposé sur la pêche à la perchaude, la situation aurait pu être différente puisque les cabanes sont généralement installées près des berges, dans une baie où l’eau est très peu profonde, mais pour pêcher le doré et le brochet, il faut aller au large.

C’est là que l’épaisseur de la glace est insuffisante. «Il nous faut 14 pouces et là ça joue entre 6 à 12, indique Yvan Paulhus. Ce serait trop risqué et on ne veut pas prendre de chances. En plus qu’il reste seulement deux ou trois semaines de pêche, alors ça ne vaudrait pas la peine».

De mémoire, celui qui a repris l’entreprise de son père Raymond avec son frère Mario, ne se souvient pas d’avoir ouvert plus tard que la deuxième ou la troisième semaine de janvier. «Avant ça, l’hiver finissait plus tard, rappelle-t-il. Tandis que maintenant la première semaine de mars c’est terminé. Quand on avait eu du doux temps, le froid normal avait repris, mais cette année le doux temps est continuel. En plus qu’on est rendu au mois de février et à partir de là, l’eau se réchauffe par en dessous».

En temps normal, près de 150 cabanes se trouvent dans le secteur du centre de pêche Paulhus. Cette année, on en trouve un peu moins que la moitié, mais celles-ci appartiennent à des propriétaires privées qui pratiquent la pêche blanche.

C’est pourquoi la pourvoirie offrira tout de même le service de transport vers les cabanes en VTT et en motoneige en plus de vendre des menés à la résidence.

Depuis le début du mois de janvier, la pourvoirie Paulhus suit la situation de l’épaisseur de la glace de près. De 4 à 5 pouces au début janvier, elle est passée de 8 à 10 sur la moitié du site une semaine plus tard. L’autre moitié était toutefois entre 3 à 4 pouces d’épaisseur puisque les cents forts ont fait décrocher une section et que la glace était en train de se refaire.

Une semaine plus tard, le 21 janvier, la glace n’avait pas épaissi beaucoup selon les sondages effectués par la pourvoirie, soit d’à peine deux pouces un peu partout sur le site.

La décision finale est tombée le 28 janvier, après une autre vérification. La trop faible épaisseur de glace et les températures beaucoup trop clémentes ont sonné le glas de la saison 2016.

Notez qu’il faut un minimum de quatre pouces pour pêcher à pied, cinq pour circuler en motoneige, 8 à 12 pour supporter une voiture et 12 à 15 pour soutenir un camion de poids moyen style pick-up.

 

 

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