La pourvoirie Jean-François Lemire lance la serviette

Du côté de Baie-du-Febvre, la pourvoirie Jean-François Lemire a décidé de cesser ses activités après plus d’une vingtaine d’années d’opération.

La mise en place du moratoire sur la perchaude est directement liée à cette décision. Étant donné que la pêche au doré se déroule au lever et au coucher du soleil, l’activité a perdu son caractère familial.

Difficile d’attirer une clientèle lorsque les périodes de pêche se déroulent de 5h à 8h le matin, et de 15h jusqu’à la noirceur, le soir.

L’an dernier, la pourvoirie a accusé une baisse drastique de sa clientèle, soit une diminution d’environ 70% de sa fréquentation. «Nous n’avions jamais vu aussi peu de cabanes sur le lac», raconte sa conjointe, Carole Montambeault.

Même si le ministre Yves-François blanchet a l’intention de regarder de près ce qui peut se faire avec les scientifiques pour rétablir le stock et qu’il n’exclut pas une réduction de la durée du moratoire advenant que des données concluantes démontrent que l’espèce se porte mieux, Jean-François Lemire n’y croit pas.

De son côté, il craint que la durée du moratoire sur la pêche à la perchaude sera maintenue pour encore quatre ans. C’est pourquoi il a décidé de lancer la serviette, parce que sans cette espèce, sa clientèle n’est pas au rendez-vous.

Il a mis en vente tout son matériel de pêche sur la glace, que ce soit les cabanes, les lignes à pêche et les drilles pour percer la glace. « Vous savez, dit M. Jean-François Lemire, le plus difficile à accepter dans toute cette histoire est la fin d’une longue amitié qui s’est développée avec notre clientèle qui nous a été fidèle pendant toutes ces années. Ma conjointe Carole et moi voulons les remercier pour tout ce que nous avons vécu ensemble.»

La fermeture de la pourvoirie Jean-François Lemire aura bien sûr des effets sur l’économie locale, étant donné que sa présence amenait un lot de personnes qui consommaient dans les commerces. «Le dépanneur, le poste à gaz, le club Landroche nous ont déjà dit qu’ils s’en ressentent», raconte Mme Montambeault.