La pole fitness, c’est du sport!

EXPÉRIENCE. Nouvelle forme d’entraînement au Québec depuis une dizaine d’années, la pole fitness est un sport qui combine coordination, force et endurance…incluant la barre verticale. Intriguée, j’ai voulu démystifier ce nouveau type d’exercice physique.

Je me suis donc rendue du côté du Studio Scorpio de Shawinigan, accompagnée de ma collègue Sandra Lacroix, pour tenter l’expérience. Résultat? Rien à voir avec le stéréotype de la «danse poteau»! La pole fitness est une discipline beaucoup plus complète pour ses adeptes.

En effet, la propriétaire du studio, Jany Canuel, affirme qu’«avec ce sport, on travaille vraiment tous les aspects, tant physiques que psychologiques.» C’est que pour apprendre et réussir les enchaînements, on a réellement besoin de concentration.

Lors de mon initiation, j’ai appris cinq mouvements, en un peu plus d’une heure. L’apprentissage se fait au rythme de chacun, une étape à la fois, et cela prend parfois plusieurs tentatives pour bien maîtriser les mouvements. L’instructrice s’assure que le mouvement soit bien compris et bien réalisé avant de passer au suivant. Par la suite, il faut enchaîner le tout.

Comme elle est thérapeute en réadaptation physique de profession, Jany Canuel est sensible à l’aspect technique des mouvements. C’est d’ailleurs pourquoi chaque mouvement appris doit être fait de chaque côté du corps, pour éviter les blessures. «Ma formation me permet de mieux connaître les besoins de chaque élève et je mets l’accent sur l’évolution. On ne peut pas débuter tout de suite la tête à l’envers et un bras détaché du poteau; il faut y aller une étape à la fois!» La jeune femme met également l’accent sur l’échauffement avant de débuter la session de pole fitness, puis l’étirement, à la fin de la séance. Ces aspects sont essentiels, car effectivement, au lendemain du cours, je sentais que mes muscles avaient travaillé!

Mme Canuel s’adapte également aux besoins des participantes, en fonction de leur état de santé et de leur âge. À mon arrivée sur les lieux, j’ai d’ailleurs dû signer un document évaluant mon état de santé, ce qui permet à l’instructrice d’avoir un portrait global des filles qui forment son groupe, âgées de 16 à 45 ans.

Dépassement de soi

Jany Canuel croit que la pole fitness apporte un bel aspect psychologique dans l’évolution et dans l’estime de soi. «Comme la discipline combine plusieurs éléments, beaucoup de filles entrent ici et ne se croient pas capables de faire telle chose, et finalement, elles ressortent en ayant réussi et en sont fières», soutient celle qui pratique le sport depuis 4 ans.

C’est notamment son cas personnel et c’est ce que cet entraînement lui a apporté dans sa vie. «Ça m’a aidé pour tous les autres aspects de la vie parce que parfois, on a des épreuves et je me disais souvent que je n’en serais pas capable ou que je ne serais pas assez bonne. Mais la pole m’a aidée parce qu’il m’est arrivé de me dire Si j’ai été capable de faire tel truc dans mon cours de pole fitness, alors telle épreuve, ce n’est rien, je devrais être capable de la surmonter.»

À bas les stéréotypes!

Jany Canuel reconnaît qu’«on ne peut pas nier l’origine du sport», faisant référence aux danseuses de club. «Dans les cours, il y a une portion «déhanchement», mais c’est plutôt dans un but de coordination et d’éducation pour apprendre à dissocier les hanches du bassin, etc. Ce n’est pas dans le but de montrer aux filles comment se déhancher et séduire leur homme!», s’exclame-t-elle.

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