La nouvelle passerelle sera à refaire au grand complet
NICOLET. Installé il y a à peine deux ans dans le cadre du projet Zin Zen, le trottoir en bois situé dans la partie basse du parc Marguerite-d’Youville devra être complètement refait…
C’est que la passerelle en question a été jugée non conforme par la Régie du bâtiment, qui estime que les pieux choisis pour la soutenir ne sont pas adéquats pour ce type d’usage. On observe d’ailleurs que l’une des portions de la passerelle s’est quelque peu affaissée dans le sol.
Même si, à première vue, il n’y a rien de vraiment inquiétant quant à la solidité structurelle de la passerelle, les pieux utilisés ne correspondent pas au code du bâtiment pour un tel équipement dans un lieu public.
C’est donc la responsabilité civile de la Ville de Nicolet qui est en cause. «On ne peut pas se permettre de ne pas le faire, parce qu’on pourrait être blâmé s’il arrive quelque chose», a fait valoir le conseiller Denis Jutras, qui assure toutefois que le tout est très sécuritaire.
L’utilisation du bois traité est également jugée non conforme par le ministère de l’Environnement qui craint un rejet de contaminants D’autant plus qu’elle a été construite dans une plaine inondable et à proximité d’un milieu humide. La Ville de Nicolet a d’ailleurs dû payer une amende de 5 000 $ à cet effet.
Une décision à prendre
À l’origine, la passerelle avait été réalisée grâce à une bourse de 100 000 $ provenant du Fonds Éco IGA et du bénévolat. Or, à la suite d’un processus d’appel d’offres mené par la Ville de Nicolet, la seule soumission reçue s’est élevée à 339 176 $.
Un montant qui a été jugé beaucoup trop élevé par Sobey’s qui s’est engagé à apporter les correctifs nécessaires au projet, dont l’objectif était de redonner un accès à la rivière Nicolet depuis le centre-ville, à partir de la rue du 12-Novembre.
Une rencontre est prévue le 25 mai prochain entre les représentants de Sobey’s et l’administration municipale pour tenter de trouver des solutions. Une enveloppe budgétaire est déjà réservée pour les travaux correctifs, mais il ne nous a pas été possible d’en connaître la hauteur.
«Il faut comprendre que pour ce montant-là (339 000 $), on voulait rétablir exactement ce qui avait été fait, explique le maire de Nicolet. Ce ne sera pas le cas, mais on va tenter de trouver des alternatives pour rentrer dans l’enveloppe budgétaire disponible et atteindre l’objectif, qui est louable».
Cette situation s’explique par un malentendu entre l’administration municipale et l’organisation du Jour de la Terre qui avait choisi Nicolet pour son tout premier projet Zin Zen qui visait à redonner vie à un endroit public.
Personne n’était de mauvaise foi dans cette histoire, mais la Ville a appris plus tard que l’acceptation des travaux et les certifications étaient de sa responsabilité. Ce n’est que quelques mois après son inauguration qu’on apprenait que la passerelle avait été construite sans autorisation.