La culture du canola se poursuit dans la région

Maintenant arrivée à la troisième et dernière année du projet-pilote qui expérimente la culture du canola au Centre-du-Québec, on peut affirmer que l’expérience a été positive et concluante.

« Depuis le lancement du projet en 2009, nous sommes heureux de constater une croissance constante de l’intérêt porté à cette opportunité d’affaires dans le milieu agricole », souligne Diane Daviault, commissaire industrielle au CLD de la MRC de Bécancour.

 

En 2011, huit participants ont adhéré au projet pilote dont quatre dans la MRC de Bécancour: la Ferme Louiclair SENC de Louis Bergeron et Claire Lamy, la ferme Agrifor J.R.’S de Robert Jutras, la Ferme Agrovie de Marcel Bourque et la ferme de Gaétan Leblanc.

 

En tout, cette année, 114 hectares ont été mis en culture dans l’ensemble de la région dans quatre des cinq MRC. L’objectif est d’obtenir le pouls réel des cultures par unité thermique. Par ailleurs, huit variétés de cultivars de canola y ont été implantées, soit deux par site d’essai.

 

Même si on sait que le but ultime de ce projet-pilote n’est pas d’obtenir d’énormes rendements, mais plutôt d’obtenir des données d’observations qui permettront d’en obtenir de bons dans le futur, on estime à 1,8 tonne à l’hectare le rendement moyen des sites mis à l’essai dans la région.

 

« Les observations culturales permettent de constater que l’ensemble des cultivars s’adapte assez bien au climat centricois malgré les aléas climatiques. Les températures fraîches et les nombreuses journées pluvieuses vécues au printemps ont légèrement affecté la culture du canola. Jusqu’à maintenant, le cycle de croissance des cultivars ainsi que la mise en œuvre des pratiques culturales (cahier de régie) ont été retardés », a mentionné Luc Couture, directeur régional au MAPAQ Centre-du-Québec.

 

Les membres du comité organisateur demeurent toutefois optimistes quant aux résultats de rendement pouvant être obtenus cette année.

 

Ce n’est qu’en 2012 que les intervenants impliqués dans le projet-pilote tiendront une rencontre visant à établir le bilan global de l’exercice.

TRT-ETGO à 80% de sa capacité

À eux seuls, ces producteurs répondraient à la demande de l’usine TRT-ETGO pour moins d’une semaine. L’usine transforme entre 2000 et 2800 tonnes de gain de canola par jour afin de produire des huiles destinées à la consommation humaine. C’est donc dire combien l’usine a de gigantesques besoins en canola.

«On veut que les producteurs perçoivent la culture du canola comme une autre corde à leur arc, comme une culture de rechange», assure M. Couture.

 

«Et de notre côté, TRT-ETGO est là, bien implanté dans la région, pour rester», ajoute l’agronome à l’emploi de l’usine, Étienne Tardif

 

Actuellement, le canola se vend 550$ la tonne. Un bon prix selon lui. « Cette année, alors que l’ouest du pays a vécu une période d’incertitude en raison de fortes pluies, le prix est grimpé jusqu’à 600$», note-t-il.

Des investissements de 15M$ à venir

En plus des 200 millions déjà investis pour la construction de l’usine à Bécancour, TRT-ETGO injectera 15 millions supplémentaires dès la fin de l’été pour l’ajout de bureaux administratifs, pour doubler la superficie d’un entrepôt ainsi que pour faire l’asphaltage de son site. TRT-ETGO embauche 125 personnes à l’usine de Bécancour.