La centrale nucléaire ne représente plus un risque pour les populations avoisinantes
SÉCURITÉ. L’Organisation régionale de la sécurité civile (ORSC) de la Mauricie et du Centre-du-Québec informe la population de l’abolition du Plan des mesures d’urgence nucléaire externe à la centrale nucléaire de Gentilly-2 et des mesures de protection qui y sont associées, dont la prise de comprimés d’iode. Il a en effet été déterminé que l’installation nucléaire ne représente plus un risque pour les populations avoisinantes.
En mettant fin à ses opérations en décembre 2012, la centrale nucléaire de Gentilly-2 a entrepris des travaux visant à procéder à son déclassement et, ultimement, à son démantèlement. Dès lors, l’ORSC a mandaté des experts pour évaluer le risque radiologique en tenant compte de l’état actuel de la centrale afin de revoir sa planification en conséquence. Selon leurs conclusions, les mesures de protection mises en place ne sont plus requises et il n’y a plus lieu de maintenir un plan de mesures d’urgence spécifique au risque nucléaire.
De manière plus précise, les experts ont établi qu’il n’y avait pas d’accident possible avec effet sur la santé au-delà de la zone d’exclusion de 1 km de l’installation nucléaire, dont les terrains sont propriétés d’Hydro-Québec. Dans ces conditions, la zone de planification d’urgence qui avait été fixée à 8 km peut être abandonnée.
Considérant qu’aucun accident avec rejet d’iode radioactif ne peut survenir, la Direction de santé publique de la Mauricie et du Centre-du-Québec a également confirmé que les comprimés d’iode stable sont désormais inutiles puisqu’ils protègent uniquement la glande thyroïde contre l’iode radioactif. En conséquence, il n’y a aucun avantage à les conserver à la maison.
Les citoyens sont également invités à se départir des documents d’information portant sur les mesures à prendre en cas d’accident à Gentilly-2, puisque ceux-ci ne sont plus valides.
«La planification des mesures d’urgence est une priorité constante depuis plusieurs années pour les élus de la Ville de Bécancour. C’est pourquoi, on s’est toujours investi, de concert avec les partenaires gouvernementaux et Hydro-Québec, dans la démarche de planification et de communication du risque liée à la centrale nucléaire de Gentilly-2», indique le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois.
En tant que coordonnateur de l’ORSC, Sébastien Doire, directeur régional de la Sécurité civile, a salué la collaboration des municipalités. «Par leur engagement et leur implication, les villes de Bécancour et de Trois-Rivières, ainsi que la Municipalité de Champlain, ont démontré qu’elles avaient à cœur d’assurer la sécurité, la protection et le bien-être de leurs citoyens», a-t-il mentionné.
«En prenant conscience des risques présents dans votre environnement et de la nécessité de s’en prémunir et de s’y préparer, vous avez contribué au développement et au maintien d’une culture de sécurité civile», a conclu le maire Dubois.
Comment disposer des comprimés d’iode?
Si ce n’est pas déjà fait, dans les prochains jours, les quelque 3 500 résidences et entreprises situées dans la zone ciblée de 8 km recevront par la poste une lettre de leur municipalité les informant qu’ils peuvent disposer de leurs comprimés d’iode stable. Afin d’en disposer de manière adéquate, il suffit de les rapporter à la pharmacie en prenant soin au préalable de retirer la bouteille de plastique de son emballage.
Il est également possible de les déposer dans les lieux suivants:
– Hôtel de ville de Bécancour (1295, avenue Nicolas-Perrot)
– Caserne no3 de la Ville de Trois-Rivières (350, rue Rochefort)
– Bureaux des Ressources humaines (1001, rang Saint-Malo)
– Bureau municipal de la Municipalité de Champlain (819, rue Notre Dame)