Jean-Guy Dubois dans une phase d’incompréhension

GAZ NATUREL. La prédiction du premier ministre Philippe Couillard sur la fin du recours au gaz naturel d’ici à 2050 a ébranlé Jean-Guy Dubois, le maire de Bécancour, une ville où on est justement en attente d’importants projets qui reposent sur l’utilisation du gaz naturel.

Il s’est d’ailleurs dit surpris par ce qu’il a entendu. «Je ne comprends pas! J’essaye de comprendre, mais c’est le combat de la vertu contre la réalité», lance le maire Dubois.

Son incompréhension provient également du discours contradictoire de la part du gouvernement. «Il me semble qu’on se fait dire depuis un bout de temps que le gaz naturel est un gaz propre, un gaz qu’il faut utiliser pour remplacer les énergies traditionnelles comme l’huile ou le pétrole, soutient-il. On se fait dire que c’est supposé être bien meilleur et là, j’entends dire que ce ne serait plus bon.»

Horizon de 35 ans

Le premier ministre Couillard estime que dans un horizon de 35 ans, qui «passe assez vite», le gaz naturel, comme les autres énergies fossiles, devra pratiquement disparaître du bilan de consommation du Québec.

«Dans les faits, je suis bien d’accord sur le 2050. Mais pour moi, l’avenir commence aujourd’hui et continue demain», soutient Jean-Guy Dubois.

Dans un point de presse au Centre des sciences de La Villette, à Paris, Philippe Couillard a affirmé que «c’est un élément de transition dans l’objectif qu’on a de presque décarboniser complètement l’économie.»

Or, le maire de Bécancour se questionne sur cette notion de transition. «Le mot transition me préoccupe ces temps-ci. C’est quoi une transition exactement? Pour moi, une transition, c’est une période où il y a des étapes, et actuellement, on dirait que ce n’est pas du tout défini, déplore-t-il. Je suis bien d’accord pour «virer de bord», mais il faudrait qu’on nous présente un vrai plan de transition pour savoir où on s’en va.»

«Pendant ce temps, on se dit que si le gaz naturel n’est plus bon, on a l’air un peu fou avec notre projet d’entreprise qui fait de la liquéfaction de gaz naturel», conclut-il, faisant référence à la venue de Stolt LNGaz.

 

 

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