«Je n’avais pas les coudées franches» -Alain Drouin

POLITIQUE. Bien qu’il se soit mérité les hommages de ses collègues après avoir remis sa démission au poste de préfet de la MRC de Nicolet-Yamaska, Alain Drouin estime qu’il ne faisait pas l’unanimité au sein du conseil des maires.

«Je n’avais pas les coudées franches comme préfet», a-t-il déclaré au lendemain du conseil de la MRC qui a été marqué par l’adoption du budget et la décision de prendre en charge la gestion du CLD.

«Je n’avais plus la confiance du conseil des maires», a-t-il admis, même s’il a reçu une motion soulignant sa grande générosité, son sens de la justice et son engagement envers la MRC et les municipalités qui la composent.

«Ça n’a pas transpiré dans les discours, mais j’étais souvent contestée. Que ce soit lors des conseils administratifs, les comités de travail, ou même en public, il y avait quelques prises de bec», raconte-t-il.

Étant lui-même un émotif, il a raconté s’être emporté à quelques reprises et a préféré quitter pour des raisons de santé. «Je prenais souvent les choses personnelles», a-t-il laissé entendre.

Il laisse aux maires de Nicolet-Yamaska le soin de choisir s’ils ont besoin d’un préfet plus «politique» ou «administratif» à la table du conseil. «Il sera forcément un politicien, mais peut-être aura-t-il davantage de compétences administratives que j’en avais», explique Alain Drouin.

Celui-ci n’a d’ailleurs pas l’intention de voter pour le prochain préfet, ni de retourner aux séances du conseil des maires. «Ce que je dirais pourrait être mal interprété. Ce pourrait être perçu comme venant de l’ancien préfet», lance celui qui laissera au conseiller Jean Rousseau le soin de représenter la Ville de Nicolet.

Un dernier mandat?

Alain Drouin a décidé de concentrer ses énergies sur son poste de maire de la Ville de Nicolet. «C’est ma première responsabilité. J’ai été élu pour être maire, d’abord et avant tout, pas pour être préfet de la MRC», estime-t-il.

Il pourrait d’ailleurs s’agir d’un dernier mandat pour Alain Drouin. «Lors des prochaines élections, en 2017, j’aurai 67 ans. J’ai un vieux body, avec quelques grafignes dessus et à l’intérieur, illustre-t-il. Je serai sûrement de moins en moins fringant.»

«S’il y avait des élections demain matin, et qu’on me demande si je me présente, ma réponse serait "non, je n’y vais pas". Dans trois ans, je ne sais. Ça laisse encore beaucoup de temps. On verra ce qui va se passer d’ici là.»

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