Jacques Parizeau rend l’âme
DÉCÈS. L’ancien chef du Parti québécois Jacques Parizeau est décédé hier soir.
Il laisse dans le deuil sa deuxième femme, la femme politique Lisette Lapointe, et ses enfants Bernard et Isabelle, nés de son mariage avec feue Alice Parizeau.
Né en 1930, Jacques Parizeau a été ministre des Finances du Québec de 1976 à 1984.
«Immense peine ce soir. L’homme de ma vie est parti. Tout en douceur, entouré de plein d’amour. Après un combat titanesque, hospitalisé durant cinq mois, traversant les épreuves, les unes après les autres, avec un courage et une détermination hors du commun, il a dû rendre les armes ce soir, 1e juin un peu avant 20 heures. Nous sommes dévastés. Nous l’aimons et l’aimerons toujours», a écrit son épouse sur Facebook.
C’est seulement 22 ans plus tard qu’il devient le 26e premier ministre du Québec. Il le demeurera du26 septembre 1994 au 29 janvier 1996. C’est lui qui passera à un cheveu de réaliser le rêve du fondateur du Parti québécois, René Lévesque, de réaliser l’indépendance du Québec. On se souviendra longtemps de sa célèbre citation «Si on a perdu, c’est à cause de l’argent et des ethnies», qu’il a lancée, amer, après avoir appris le verdict de la population en 1995 (51% pour le NON).
Jacques Parizeau a obtenu des diplômes des Hautes études commerciales de Montréal, de l’Institut d’études politiques de Paris et de la Faculté de droit de Paris.
Il devient ensuite un des conseillers politiques les plus influents durant les années 60. Il jouera un grand rôle notamment dans la nationalisation de l’électricité, la création du Régime des rentes du Québec, la création de la Société générale de financement (SGF) en 1962 et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) en 1965. Les chefs Jean Lesage et Daniel Johnson lui prêteront aussi une oreille attentive.
Jacques Parizeau a été nommé Grand officier de l’Ordre national du Québec en 2008.