Impacts de FerroAtlantica pour Silicium Bécancour: les intervenants rencontrent le ministre vendredi

ÉCONOMIE. Ce vendredi, différents intervenants du milieu économique rencontreront Jacques Daoust, ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, afin de se faire rassurer quant aux conséquences que la venue de FerroAtlantica en sol québécois pourraient avoir sur l’usine locale, soit la division bécancouroise de Silicium Québec.

Lors de la rencontre, le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, sera accompagné du directeur de l’usine de Bécancour, René Boisvert, de Maurice Richard, président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), et de la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Coeur-du-Québec (CCICQ), Martine Pépin.

Dans la lettre acheminée au ministre, ils ont toutefois pris soin de souligner que le projet d’implantation d’une usine de silicium par FerroAtlantica est une bonne nouvelle pour l’économie du Québec. Cependant, au moment où la compagnie doit annoncer sa décision de localisation, quelle qu’elle soit, ils estiment avoir besoin d’être rassurés sur les conséquences pour l’usine locale.

«Or, au cours des dernières semaines, plusieurs informations, de diverses sources, les laissent perplexes quant aux conséquences de cette nouvelle capacité de production sur l’usine de Silicium Québec de Bécancour. Le marché peut-il absorber les 100 000 tonnes qui seront éventuellement produites par FerroAtlantica?» questionnent le maire Dubois et Jean-Guy Doucet, président de la CCICQ.

«On nous mentionne que la production combinée de Silicium Québec et FerroAtlantica pourrait atteindre les 150 000 tonnes alors que le besoin du Canada serait actuellement de 22 000 tonnes, ajoutent-ils. Nous supposons donc que les tonnes supplémentaires sont destinées à l’exportation, mais personne ne peut nous en donner l’assurance ou documenter cette hypothèse.»

La missive se poursuit ainsi: «Vous conviendrez que dans l’optique où on atteindrait une surproduction de silicium, l’usine de Bécancour serait en situation intenable, en considérant les avantages consentis à FerroAtlantica (tarification électrique et congé d’impôt). Ceci dans une région qui a perdu 800 emplois avec la fermeture de la centrale nucléaire en décembre 2012.»

Le duo en profite également pour rappeler au ministre Daoust que peu de nouveaux emplois ont été réellement créés à Bécancour, soutenant notamment que «RER Hydro semble en difficulté malgré l’annonce par Mme Marois de 600 emplois de qualité et un démarrage qui devait commencer en novembre 2013.»