Ils affrontent des vents de 100 km/h !

Plusieurs se souviennent sans doute des grands vents qui soufflaient parfois de 90 à 100 km/h, le 1er novembre dernier, mais peut-être pas pour les mêmes raisons.

Ceux-ci avaient causé des pannes d’électricité, arraché des abris d’autos, des bardeaux, des branches et même mis en danger le toit de certaines granges. Le pont Laviolette a même été fermé aux camions lourds, ce qui a occasionné des bouchons de circulation.

Pourtant, les grands vents n’ont pas fait que des malheureux cette journée-là. Une dizaine d’amateurs de sports de glisse sur l’eau de haut niveau ont profité de l’occasion pour sauter sur leur planche et affronter la tempête sur le lac Saint-Pierre… Une expérience qu’ils ne sont pas près d’oublier.

En tout, sept amateurs de planches à voile sont partis du club multi-voile Quatre Saisons, à Pointe-du-Lac, et trois amateurs de kite ont pris le large à partir d’un terrain vague communément appelé «bozo beach», situé un peu plus loin.

Du nombre, Philippe Côté de Nicolet, Jonathan Mercier de Saint-Grégoire, et Frédéric Fortin de Drummondville, étaient sur le lac Saint-Pierre. Les sept autres experts ont accouru de Montréal et de Québec pour vivre cette expérience.

Le fait de partir de Pointe-du-Lac sécurisait le groupe puisqu’étant donné la direction des vents, ils avaient pour effet de les rapprocher de la rive nord du fleuve Saint-Laurent.

Comme le vent soufflait à une vitesse effroyable, il se devait d’utiliser des voiles parmi les plus petites qui existent, soit quatre mètres en kite et 3,5 mètres carrés pour les véliplanchistes.

«Le vent était si fort qu’on pouvait s’envoler. Il suffisait de lâcher prise pour redescendre, raconte Philippe Côté. La confiance en son équipement est primordiale. Ce n’est pas le temps d’avoir un bris au large.»

«C’est le vent le plus fort que j’ai eu la chance de "rider", c’était complètement fou, ajoute-t-il. Quand l’eau devient gazeuse en voyageant aussi vite, ça crée comme un nuage au-dessus de l’eau et c’est vraiment impressionnant. Le son aussi, celui des éléments en furies.»