Hugo Houle s’entraîne en altitude

CYCLISME. Après avoir réalisé d’excellentes performances depuis le début de la saison, le cycliste Hugo Houle a décidé de prendre une pause de la compétition de quelques semaines avant de reprendre le collier à la fin juillet.

Il a ainsi fait l’impasse sur les Championnats canadiens et est demeuré en Europe pour  participer à un camp d’entraînement en altitude afin d’améliorer ses performances pour le dernier droit de la saison.

Le cycliste de Sainte-Perpétue a d’abord passé dix jours dans un centre spécialisé pour s’entraîner dans une chambre hypoxique afin de simuler les conditions en altitude en baissant le taux d’oxygène et ainsi stimuler son organisme.

Il s’agit d’un tout nouveau service qui est offert aux athlètes de pointe qui souhaitent retrancher quelques fractions de seconde qui peuvent faire la différence au fil d’arrivée. «Je n’ai encore jamais expérimenté ce genre d’équipements, mais ça devrait me rendre plus performant», souhaite le cycliste de l’équipe AG2R La Mondiale.

Son entraînement se poursuivra à Val-d’Isère où il fera du vélo dans les Alpes françaises et vivra à 2 100 mètres d’altitude pendant deux semaines de façon à bien s’acclimater. Il en profitera pour mettre les bouchées doubles dans les cols afin d’améliorer ses capacités de monteur, ce qui n’est pas sa spécialité.

«Ça va bien depuis le début de la saison, mais je veux augmenter d’un autre cran. Je vais faire du vélo dans des cols qui prennent une heure à une heure et demie à monter. Je vais travailler fort pour explorer cette facette», explique Hugo Houle, qui a plus de facilités sur des parcours plats et de plus courtes distances.

Depuis le début de la saison, il a déjà une cinquantaine de courses à son actif. Il revient du Tour de Suisse, où il a bien fait en plus d’aider son coéquipier Domenico Pozzovivo à se tailler une place parmi les cinq meilleurs au classement général. Houle avait aussi impressionné en prenant le 14e rang au Tour de Romandie.  «Je suis très satisfait. Ma progression va bien», assure le cycliste de 26 ans.

Une victoire d’étape?

Tout cet entraînement lui servira pour se rendre à la Vuelta espagnole, un des trois grands tours les plus prestigieux du monde du cyclisme avec le Tour de France, auquel il n’a pas encore pris part, et le Giro d’Italie, qu’il a déjà complété à deux reprises.

À moins d’une chute ou d’une blessure, il s’agira de sa première expérience du Tour d’Espagne. Une compétition de 3298 kilomètres qui s’élancera de Nîmes, le 19 août, pour se conclure à Madrid, le 10 septembre.

Comme le tout sera très exigeant physiquement, lui et son équipe ont décidé de sauter quelques compétitions qu’il affectionne particulièrement, comme le Tour de Beauce, les Grands Prix cyclistes et les Championnats canadiens. L’idée est d’économiser ses énergies pour être à son meilleur en Espagne.

S’il n’a pas d’objectif précis en termes de classement, il ne cache pas qu’il aimerait se faire remarquer en allant chercher rien de moins qu’une victoire d’étape! «Comme on a une bonne équipe, ce sera difficile, parce qu’il faut travailler ensemble, admet-il. Si l’opportunité se présente, il faudra la saisir, mais ça me prendrait une course exceptionnelle.»

Après le Giro, les Jeux olympiques et la Vuelta, il restera une participation au Tour de France au palmarès des accomplissements du cycliste. Un objectif qu’il garde toujours en tête et qu’il pourrait concrétiser dans les prochaines années avec de bonnes performances à la fin de l’été.