Golf et hockey, une biomécanique semblable

GOLF. Peut-on établir des ressemblances entre le golf et le hockey? L’Hebdo du Saint-Maurice s’est penché sur la question avec le thérapeute sportif Michaël Morin, qui travaille pour l’organisation des Cataractes de Shawinigan depuis quelques années.

Lorsqu’un joueur effectue un coup sur le terrain ou un lancer-frappé sur la glace, il utilise une biomécanique impliquant une rotation du tronc. «Le hockey et le golf sont deux sports de rotation. Les muscles supérieurs, donc tout ce qui se trouve au-dessus des hanches, demandent de la précision pour bien frapper la balle. C’est le même principe au hockey. Le mouvement est semblable, mais ce n’est pas la même chose, puisque le bâton n’est pas de la même longueur», a expliqué Michaël Morin, qui a travaillé avec plusieurs athlètes de haut niveau.

Pour être efficace dans son mouvement, l’athlète doit posséder une bonne technique. «Les poignets et les avant-bras vont chercher le transfert de poids et la précision. L’athlète qui a un bon transfert au golf pourra transposer la même chose lors d’un lancer-frappé au hockey par exemple. Il y a des ressemblances au niveau de la flexion et de l’angle du bâton, deux éléments qui peuvent varier».

Le golf et le hockey se ressemblent également sur un autre point: tout se joue entre les deux oreilles. «Les deux sports demandent beaucoup de pratique pour arriver à se perfectionner. Tu dois être discipliné et te concentrer sur le mouvement à effectuer pour qu’il soit optimal. Le gold demande beaucoup de contrôle de soi comme au hockey, alors que tu dois mettre l’accent sur les énergies positives pour élever ton jeu d’un cran. Au niveau psychologique et personnel, tu apprends beaucoup à gérer la pression», a comparé Morin.

Ce dernier a pu constater que certains joueurs de hockey sont plus à l’aise du côté opposé lorsqu’ils se retrouvent sur un terrain de golf. «La majorité des joueurs de hockey vont frapper du même côté au golf, mais certains y vont de l’autre côté. Je n’ai jamais poussé à comprendre pourquoi, mais c’est impressionnant de voir que même s’ils changent la position de leurs mains, ils sont en mesure d’être précis. Ils sont huit mois par année d’un côté et en été, ils y changent pour jouer au golf».

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