Gentilly-2: une gestion «en catastrophe»

POLITIQUE. Alors qu’Hydro-Québec annonçait avoir complété la première phase du déclassement de la centrale nucléaire Gentilly-2, le député Donald Martel est revenu sur la gestion du dossier depuis l’annonce de la fermeture.

Il ne peut encore concevoir que 1,2 milliard $ ont été dépensés pour qu’on en vienne à la conclusion que ce n’était pas une bonne idée après un changement de gouvernement. «C’est l’équivalent du premier projet que IFFCO nous a présenté. On a pris cet argent-là, et on l’a jeté dans le fleuve», déplore-t-il.

À son avis, la poursuite des opérations, pour encore 5 à 7 ans, était la solution la plus viable économiquement, même s’il fallait faire des investissements sur la centrale.

«Ç’aurait quand même été rentable et ç’aurait évité qu’on se retrouve dans un contexte économique difficile comme on le vit actuellement», clame le député de Nicolet-Bécancour.

«Le PQ avait tellement hâte de la fermer qu’il s’est dépêché de faire les manœuvres irréversibles le plus rapidement possible. Ce qui a fait en sorte qu’Hydro-Québec a géré le dossier en catastrophe», commente-t-il.

«On dirait que c’est comme si Hydro-Québec voulait effacer le nucléaire de son cahier de réalisations, déplore-t-il. On dirait qu’ils ont honte. Ils ont un édifice de cinq étages et ils font travailler leurs employés dans des roulottes en leur disant pratiquement de se trouver un autre job».

Le député de Nicolet-Bécancour déplore également qu’Hydro-Québec n’a pas voulu collaborer à la création d’un centre de services d’ingénierie en Mauricie ou encore de garder des employés à Gentilly pour leur faire faire du travail à distance.

«Ils ne veulent rien savoir. Ils font comme si la parole des députés à l’Assemblée nationale n’a aucune valeur», déplore-t-il.