Gentilly-2: plusieurs irrégularités, clame le député

POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour a soulevé plusieurs irrégularités dans le processus de vente des équipements qui devaient servir à la réfection de Gentilly-2.

D’abord, il conçoit mal comment aucun des équipements acquis au coût de 262 millions devant servir à la réfection de Gentily-2 ne pouvaient servir pour les nombreux projets de centrales nucléaire dans le monde.

Et même si Hydro-Québec a dû se résigner à aller sur le marché de la ferraille parce qu’elle n’a pas trouvé d’autres débouchés pour ces équipements, des informations portées à l’attention du député lui laissent croire que la société d’État n’a pas obtenu la valeur du marché.

«Il y a des ferrailleurs de Trois-Rivières qui m’ont appelé et qui m’ont dit que selon leur calcul, Robert Fer et Métaux a payé 80$ par tonne, alors qu’ils donnent 140$ la tonne quand on envoie notre automobile à la scrap», indique-t-il.

«Il y a aussi les roulottes de chantier qui étaient installés près de mon bureau. Elles avaient été achetés pour un million $. Il y en avait plusieurs et elles étaient isolées, chauffées et climatisées. Selon des informations que personne ne contestent, elles ont été vendues pour 38 000 $», ajoute Donald Martel.

L’ensemble du processus?

S’il s’est réjouit que l’Assemblée nationale ait accepté de mandater le Vérificateur général de faire un examen des comptes d’Hydro-Québec pour la première fois, le député espère maintenant que l’ensemble du processus qui a entouré la gestion de la fermeture de la centrale fasse l’objet d’un examen du vérificateur général.

«Ç’a coûté 1,2 milliard $ pour qu’on nous dise que finalement ce n’était pas une bonne idée», s’insurge Donald Martel. On a pris cet argent-là et n l’a jeté dans le fleuve.

«Je pense que les contribuables ont le droit de savoir ce qui s’est passé», a ajouté Donald Martel, qui entend suivre le dossier de près. S’il découvre des choses, le vérificateur général voudra peut-être aller plus loin. On vient de mettre le pied dans la porte chez Hydro-Québec.»

On se souviendra que le Parti Québécois avait pris une décision cavalière dans ce dossier, mais que les Libéraux savaient avant les élections que les coûts de réfection seraient encore plus exorbitants. «Pourquoi la décision a été prise, questionne le député. À quel moment Thierry Vandall s’est dit que ce n’est pas une bonne idée de continuer?»

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