Gaz de schiste: les opposants de retour à Nicolet-Yamaska
ENVIRONNEMENT. Quelques années s’étaient écoulées depuis que les opposants à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste s’étaient présentés devant le conseil des maires de Nicolet-Yamaska.
On se souviendra qu’en janvier 2011, les élus avaient eu droit à une séance houleuse, où une centaine de personnes avaient pris place dans la salle du conseil pour qu’une «demande de moratoire» soit adoptée par la MRC, mais en vain.
Les maires avaient pris comme position officielle d’attendre les conclusions du BAPE, mais qu’elle se déclarait «contre» l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste tant qu’il n’y aurait pas de consensus scientifique et d’avis favorable.
Comme la résolution avait été adoptée avant que les gens dans la salle puissent intervenir, les opposants avaient placé symboliquement un bâillon sur leur bouche.
Des membres du Comité de vigilance gaz de schiste Nicolet-Yamaska étaient de retour, lors de la dernière assemblée publique, mais le ton n’était pas du tout à la confrontation.
Les maires ont même accepté de faire une exception au déroulement de la séance pour les laisser parler en premier, afin qu’il fasse leur exposé devant les élus des seize municipalités.
Citant plusieurs passages du rapport du BAPE, qui est défavorable à l’implantation de l’industrie, les opposants leur ont surtout parlé des problèmes liés à l’eau potable et les impacts en milieu rural que pourraient entraîner l’industrie.
Ils leurs ont aussi demandé d’emboîter le pas aux quelque 300 municipalités au Québec et de régir plus sévèrement que le gouvernement du Québec la distance entre les sources d’eau potable et les forages gaziers ou pétroliers.
Depuis juillet 2014, le ministère de l’Environnement interdit les forages à moins de 500 mètres d’un puits souterrains.
Québec interdit aussi la fracturation à une profondeur de 600 mètres, ce qui est nettement insuffisant, puisque 99,5% des 177 000 puits consignés présentent une profondeur inférieure à 200 mètres.