Gaz de schiste : les citoyens expriment leurs inquiétudes

AUDIENCES. Plusieurs citoyens se sont rendus aux audiences publiques du BAPE sur les enjeux liés à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, qui étaient de passage à Bécancour cette semaine.

De nombreuses personnes impliquées de longue date dans le dossier en ont profité pour déposer un mémoire dans lequel elles font part de leurs inquiétudes d’un éventuel retour en force de l’industrie dans la région.

Les façons de faire de compagnies gazières sont décriées par les opposants, alors que 19 des 31 puits creusés jusqu’ici présentent des fuites. On note les raccourcis pris par les entreprises gazières dans leur procédé, que ce soit l’évaporation volontaire des eaux de fracturations, la qualité douteuse des coffrages, les bassins de rétention à ciel ouvert, dont les toiles seraient faciles à perforer, l’absence d’un inventaire des produits utilisés, etc.

Évidemment les risques de contamination de la nappe phréatique sont au cœur des nombreux mémoires des citoyens qui craignent pour l’approvisionnement en eau potable et pour la faune aquatique.

Ils s’inquiètent également des effets sur la santé occasionnés par la présence de produits nocifs dans l’air, dans l’eau et dans le sol, de l’augmentation du stress lié aux menaces potentielles et d’un climat social tendu.

Les citoyens craignent également la perte de leur tranquillité la présence de poussière, de bruits, de mauvaises odeurs, l’altération du paysage et une luminosité nocturne due à la présence des torchères.

L’augmentation du trafic lourd est également décriée étant donné qu’il occasionnera la détérioration de la chaussée, des embouteillages, la vibration des maisons, sans parler du bruit de freinage par compression (Jacob) et des risques d’accident.

La diminution de la valeur des propriétés en raison de la présence de l’industrie préoccupe également les citoyens.

À cela s’ajoute la perte d’hectares réservés à l’agriculture pour les chemins d’accès et le réseau de collecte et de compression des gaz, figurent également au nombre des préoccupations, mais également la variation du sol des champs qui pourrait altérer les cultures. Sans parler des milieux boisés où plusieurs espèces de plantes sont menacées.